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Titre L'ambivalence de l'argent
Auteur Michel Aglietta
Mir@bel Revue Revue française d'économie
Numéro vol. 3, no. 3, 1988
Page 87-133
Résumé La monnaie est au centre de science économique. et insaisissable, c'est la mauvaise conscience de cette discipline qui ne parvient pas à achever son établissant une économie pure. Pour donner à la monnaie toute importance, il faut abandonner démarche naturaliste qui exposer les lois d'une réelle, fondée sur l'équilibre. Il poser d'emblée que l'économie peut être que monétaire et s'interroger sur la nature du lien social qu'est la monnaie. On peut alors établir une proposition théorique centrale : la monnaie est le mode de socialisation des sujets économiques sous la forme de Г auto-organisation. Seul intermédiaire de l'échange marchand, la monnaie est complètement objectivée. Cette abstraction absolue du lien social rend possible le désir d'argent. La préférence pour la liquidité est une quête d'une impossible extériorité par rapport à l'échange qui est la seule manière pour eux d'acquérir une identité sociale. De là découle l'ambivalence de l'argent, source de toutes les crises monétaires. Cette logique paradoxale, qui est propre aux phénomènes d'auto-organisation, peut être conjurée par l'instrumentation de la contrainte monétaire. L'organisation de la monnaie se cristallise dans une armature institutionnelle. La confiance collective dans la monnaie s'exprime dans une hiérarchie d'institutions. opérationnelle de cette pour la régulation de marchande peut être appréhendée définissant des régimes monétaires. C'est le concept pertinent pour étudier la cohérence de monétaire qui s'oppose à d'équilibre, lequel est pertinent économie pure. La pluralité des régimes monétaires ouvre la voie à l'étude des transformations historiques de la monnaie.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Money is the cornerstone of economic science. In order to show the real importance of money, it is necessary to consider at first that an economy can only be monetary and to investigate on the nature of the social link represented by money. It will eventually lead us to a central theoretical proposition : money is the mean of socialization of economic subjects in the shape of self-organization. As the only intermediary of market exchanges, money is totally considered as an object. This absolute abstraction of the social link makes possible the desire of money. The preference for liquidity is a search of an impossible exteriority to exchange which is the only way for people to reach social identity. This paradoxical logic, particular to self-organization systems, can be prevented by monetary regulation. The organization of money is possible through institutions. These institutions reflect the trust of people in money. The effeciency of this organization as far as regulation of market economy is concerned might be ana- lysed through the study of systems. It is the right tool to test coherence of monetary economy, opposition to the paradigm of equilibrium which is usefull in real economy. The diversity of monetary systems makes possible the study historical changes in money.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1988_num_3_3_1186