Contenu de l'article

Titre La dépendance économique de l'Afrique vis-à-vis de l'exportation des produits de base
Auteur Kenneth Dadzie
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 53, no. 3, 1988
Rubrique / Thématique
L'Afrique : incertitudes et espoir
Page 647-666
Mots-clés (géographie)Afrique Pays en voie de développement - P.V.D.
Mots-clés (matière)commerce international relations Nord-Sud situation économique
Résumé La structure de l'économie africaine se caractérise par une dépendance marquée vis-à-vis du secteur des produits de base, qui se manifeste par la prédominance de la production de produits de base dans le revenu national de la quasi-totalité des pays africains, et par la proportion élevée de devises obtenues grâce à ces exportations. Pour ces pays, le dilemme consiste à déterminer de quelle manière faire davantage contribuer le secteur des produits de base au développement, et d'en faire un moteur de croissance dans un environnement hostile à cette idée. Ce document essaie de répondre de manière appropriée à la question relative à la réalisation de progrès dans ce domaine, par un ensemble de différentes mesures et orientations stratégiques. Les politiques visant à améliorer la productivité, la transformation, la commercialisation et la distribution, tout en renforçant les liens entre le secteur des produits de base et le reste de l'économie, devraient être associées à des mesures internationales complémentaires dans le but d'améliorer l'environnement extérieur. Ces mesures couvrent à la fois le rétablissement d'une croissance économique mondiale accrue, au moyen de stratégies de développement dans des pays à économie de marché développés, la réduction du protectionnisme et l'allégement du poids de la dette des pays en voie de développement. En phase avec l'Acte final de la CNUCED VII, et étant donné l'entrée en vigueur de la Convention instituant le Fonds commun pour les produits de base, la communauté internationale serait mieux à même d'intensifier la coopération internationale entre producteurs et consommateurs et de fournir une aide à des activités telles que la recherche et le développement, l'amélioration de la productivité, la diversification verticale et la commercialisation dans les pays africains. La conclusion d'autres conventions ou accords comportant des dispositions économiques, des mesures de développement et d'amélioration de la transparence du marché semble également s'imposer. Enfin, la coopération entre les pays africains eux-mêmes, notamment dans le domaine du commerce intra-africain et de la gestion des approvisionnements, pourrait faciliter la réalisation de l'objectif visé, en faisant contribuer le secteur des produits de base au développement.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Commodity Export Dependence in Africa, by Kenneth Dadzie Africa's structural economie problems include a heavy dependence on the commodity sector which is evident both in the predominance of commodity production in the national income of virtually all African countries, and in the high proportion of foreign exchange obtained through commodity exports. The dilemma facing these countries is how to enlarge the contribution of the commodity sector to development in an external environment which militates against that sector as an engine of growth. This paper attempts to provide appropriate responses to the question of how progress can be achieved through a combination of various policy measures and orientations. Policies designed to increase the efficiency of production, processing, marketing and distribution, together with the improvement of linkages between the commodities sector and the rest of the economy, should be coupled with additional international measures aimed at improving the external environment. Such measures range from the resumption of faster world-wide economie growth generated by expansionary policies in developed market-economy countries, the reduction of protectionism, and the alleviation of the debt burden of developing countries. In line with the Final Act of UNCTAD VII, and in view of the entry into force of the Agreement establishing the Common Fund for Commodities, the international community would be in a better position to intensify international cooperation between producers and consumers and provide assistance for activities such as research and development, productivity improvement, vertical diversification and marketing in African countries. The conclusion of further agreements or arrangements containing economie provisions, developmental measures and measures to improve market transparency would also be relevant. Finally, cooperation among African countries themselves, particularly in the fields of intra-African trade and supply management, would help to realize the contribution expected from the commodities sector in development.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1988_num_53_3_3799