Titre | L'écologie humaine, discipline-chimère | |
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Auteur | Rhein Catherine | |
Revue | Sociétés contemporaines | |
Numéro | no 49-50, 2003 L'espace, les sociologues et les géographes | |
Page | 167-190 | |
Résumé |
L'écologie humaine est-elle une discipline, un champ particulier au sein d'une
discipline plus ample, comme la sociologie ou la géographie qui se la disputent, ou
encore une méthode ? Son statut n'est pas clair, puisque le terme d'écologie renvoie
à des corpus aux contenus très différents selon les pays, selon les époques et selon
les disciplines. L'écologie en tant que telle est une discipline qui s'est constituée à la
fin du XIXe siècle, à partir de la biologie animale et végétale : elle relève pleinement
des sciences de la vie et a développé des méthodes spécifiques qui lui confèrent une
identité forte et des contours précis. En revanche, l'écologie dite « humaine » prend
des contours très différents selon les pays, parce qu'il existe différentes histoires et
différentes traditions dans le développement des sciences sociales. L'histoire comparée des géographies allemande et française le révèle ; celle des écologies humaines
anglo-saxonne et française, qui leur est un peu postérieure, le confirme. Seuls les
usages « scientifiques » du terme « écologie » seront ici pris en compte. Depuis plusieurs décennies, se sont en effet développées une « écologie politique » et une écologie urbaine au fondement de mouvements sociaux et politiques différents de ces
disciplines que sont ou que veulent être écologies biologique et humaines. Ces liens,
à la fois ténus et complexes, ne pourront être examinés ici. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Human ecology, a chimerical field.
Human ecology, as a field in social sciences, gets contents and boundaries varying
across countries. In the 1920s, the American brand of human ecology was forged
through a transfer of concepts, processes and models borrowed from biological
ecology. In so doing, R. E. Park naturalized this part of sociology shared, in France,
by human geography, demography and social morphology. Such a naturalization
process was functional in a context characterized by high social, political and racial
tensions and issues. A comparative analysis between this ecology and other human
ecologies and geography helps understanding the very structures, functions and epistemological stalemates of human ecology. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_049_0167 |