Contenu de l'article

Titre Faire de nécessité vertu. Pratiques de la précarité des journalistes dans deux entreprises d'audiovisuel public
Auteur Okas Lionel
Mir@bel Revue Sociétés contemporaines
Numéro no 65, 2007 La précarité mobilisée
Page 83-111
Résumé France 3 et Radio France figurent parmi les plus gros employeurs de travailleurs précaires. Elles emploient plusieurs centaines de journalistes en contrats à durée déterminée (CDD) ou « à la pige » qui servent à pourvoir des besoins permanents présentés comme ponctuels. Ils sont plus d'un millier à « tourner » sur Antares, le système mis en place à France 3, et plus de 150 sur celui de Radio France. C'est sur la relative faiblesse des mobilisations de ces journalistes qu'insiste cet article afin de comprendre pourquoi cette population qui dispose de nombreuses ressources, ne conteste pas ou peu ces systèmes de précarisation. Autrement dit, pourquoi des entreprises nationales, l'Etat, des syndicats et des individus non dépourvus de capital scolaire et économique ne protestent pas contre ces systèmes. Une partie des réponses examinées tient dans le fait que ces derniers engendrent des avantages à collaborer et des coûts à la défection et à la prise de parole qui sont perçus comme prohibitifs, et qui concourent au consentement de tous et de chacun.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Mobilizing "the fragile life". Communists and Unemployed during the interwar years. During the interwar years, the international communist organizations tried to mobilize unemployed workers. That strategy consisted in giving to those movements an international revolutionary prospect through the "class vs. class" tactics, which was supposed to lead to the collapse of capitalism. Thus, the unemployed enjoyed a political rehabilitation, being considered as a "revolutionary avant-garde". At the time, the virtues expected from the "good" communist activist ­ the one who could drag the proletarianized maMMsses into the class struggle ­ have also been redefined. But the mass mobilization of unemployed workers remained, generally speaking, a political wishful thinking. The French experience illustrates that failure: it reveals how difficult it was to lead unemployed workers into a wide, lasting mobilization. Above all, that experience shows how complex, ambiguous, distrustful and filled with stigmatization were the links between impoverished people and their backers ­ whose involvement was not only a matter of "conscience", but also the result of strategic considerations. Thus, looking back on the historical difficulties of the unemployed workers' movements which took place during the 30's proves that today's debates on the mobilization of "deprived" ("sans"), "outcast" ("exclus"), or "precarious" people are not as "new" as one hastily thinks they are.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_065_0083