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Titre Du déni à la banalisation - Sur la souffrance mentale au travail
Auteur Michel Gollac, Marie-Josèphe Castel, François Jabot et Philippe Presseq
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 163, juin 2006 Santé et travail
Rubrique / Thématique
Santé et travail
Page 39
Résumé Parler de déni de la souffrance mentale au travail semble relever du paradoxe. Si ce thème a fait la une de la presse économique destinée aux spécialistes des relations humaines, il reste cependant rarement identifié dans le monde de l'entreprise. Son traitement y est souvent purement psychologique, sans que les formes de travail qui en sont la cause soient remises en question. Lorsque l'entreprise reconnaît le rôle causal de l'organisation, la pénibilité mentale du travail est souvent présentée, sans preuves, comme la contrepartie inévitable de l'efficacité économique. On peut se demander s'il faut parler davantage de la souffrance mentale au travail, et s'il n'est pas plus urgent de s'intéresser à l'usage de substances toxiques ou aux propriétés toxicologiques inconnues. Cette note de recherche vise à montrer que le déni de la souffrance mentale n'a pas disparu, et qu'il revêt une multiplicité de formes, au point de questionner la pertinence de l'opposition entre souffrance mentale et problèmes de santé physique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Talking about a denial of mental suffering at work seems almost a paradox. Although this issue has been featured on the front page of business periodicals targeting human resources specialists, it is rarely identified as such in the corporate world. When it is, it is treated exclusively at the psychological level, and the activities that cause such suffering are not called into question. When a corporation acknowledges the causal role of the organization itself, the mental stressfulness of work is often presented, without evidence, as the unavoidable price to pay for economic competitiveness. One can therefore wonder whether one should talk more about mental suffering at work, or whether it is not more urgent to look into the use of toxic substances or into unknown toxicological properties. This note aims at showing that the denial of mental suffering has not disappeared and that it can take a variety of forms. It therefore becomes possible to question the distinction between mental suffering and physical health problems.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_163_0039