Titre | Transferts de technologie, endettement et perspectives du commerce Est-Ouest | |
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Auteur | Eugène Zaleski | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 10, 4, 1979 | |
Rubrique / Thématique | L'évolution du commerce Est-Ouest et ses perspectives. I. L'incidence du transfert de technologie et de l'endettement sur la croissance et les gains économiques |
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Page | 57-68 | |
Résumé |
L'expansion considérable du commerce Est-Ouest intervenue au cours de la première moitié des années 1970 a été rendue possible par l'offre d'abondants crédits occidentaux. Mais elle traduit aussi les besoins considérables des pays de l'Est en technologie occidentale et en capitaux destinés à leur développement.
Cette expansion a cependant fait naître un énorme endettement qui a tendance à croître ces dernières années, malgré les efforts des pays de l'Est pour réduire le déficit de leurs balances commerciales. La dette dont le niveau a depuis longtemps dépassé les limites d'un endettement jugé « sain » est considérée cependant comme « acceptable > par les hommes d'affaires occidentaux qui comptent, en partie au moins, sur l'Union Soviétique pour renflouer les ressources de ses partenaires du CAEM en difficulté.
Devant l'ampleur du déficit à prévoir pour les années 1980, certains auteurs s'interrogent sur l'attitude possible des Occidentaux face à un éventuel défaut de paiement de certains pays de l'Est. Ils prévoient une attitude fortement influencée par des considérations de politique extérieure (ne pas renforcer la dépendance des pays du CAEM envers PU.R.S.S.) et de politique intérieure (soutenir leurs banques et entreprises en difficulté, même celles ne bénéficiant pas de garanties officielles de crédit). Un contingentement des crédits accordés à l'Est pourrait être appliqué, de même qu'un plan prévoyant des achats massifs et exceptionnels pour éponger, partiellement au moins, la dette difficilement recouvrable.
C'est l'attitude des pays de l'Est qui sera cependant déterminante dans les années à venir. La réduction actuelle du déficit de leurs balances commerciales et la pression pour la conclusion d'accords de compensation et de contre-achats ne constituent que des remèdes partiels. Ils seront acculés au choix : se replier vers l'isolement économique au sein de la zone du CAEM ou s'ouvrir davantage à une division internationale du travail. Les défauts de la planification administrative et les besoins aigus en technologie et en capital pourraient les obliger à choisir la seconde solution, à moins que les Occidentaux n'offrent à nouveau des crédits abondants et bon marché, ce qui ne ferait que reporter l'échéance. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Technology Transfer, Indebtedness and East-West Trade Perspectives.
The considerable expansion of East-West trade in the first half of the Seventies was due to abundant credit facilities from the West. Moreover it spells out the significant need in the Eastern countries for Western technology along with the capital to implement it.
In addition this expansion has incurred extensive indebtedness which has been increasing over the past years, despite efforts on the part of the Eastern countries to reduce their deficient trade balances. Although indebtedness has long since exceeded the "sound" level, it is considered "acceptable" by Western businessmen who are counting on the Soviet Union to augment the financial resources of their CMEA partners in difficulty.
In the face of the enormity of the deficit predicted for the Eighties, questions arise concerning the possible attitude of the Western countries in the event of default of payments by certain Eastern countries. Many specialists claim that the approach to such a problem would be strongly influenced both by foreign policy (not to reinforce the CMEA countries' dependence on the USSR) and home policy (to uphold the banks and firms in difficulty, including those who do not benefit from official credit warranty. Stipulations could be attached to the credit granted to the Eastern countries and a plan for exceptional purchases could be applied to level off and at least partially cover the debt. The determining factor in the years to come will be the attitude of the Eastern countries. The present reduction of trade deficits, the pressure to conclude compensation agreements and engage in counter-purchases are only stop-gap measures. They will be forced to choose between economic isolation within the CMEA and a larger opening toward the international division of labor. The drawbacks of administrative planning together with the acute need of technology and capital could oblige them to choose the second alternative, unless the Western countries once again offer abundant credit at low interest which would only put off the final reckoning. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1979_num_10_4_2245 |