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Titre Aux origines des usages sociaux de la photographie
Auteur Christian Joschke
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 154, septembre 2004 Représentations du monde social
Rubrique / Thématique
Représentations du monde social
Page 53
Résumé Autour de 1900 la photographie s'est diffusée à un public d'usagers nombreux. Les descriptions de ce phénomène en ont trop souvent séparé deux composantes, accusant ainsi la différence d'approche entre l'histoire de l'art et l'histoire des images : d'une part, l'avènement d'un art photographique pictorialiste ; d'autre part, la diffusion des usages privés de la photographie. Or, la pratique photographique s'est déployée dans un espace social relativement homogène, où interagissaient les petits amateurs et l'élite artistique. Cette interaction a notamment produit des débats sur l'utilité sociale de cette activité nouvelle, débats qu'il est important d'aborder pour dépasser le clivage entre ces deux approches. En étudiant d'abord les structures de cet espace social et le rejet par les « petits clubs » des photographies d'Edward Steichen, en analysant ensuite la traduction de ce phénomène social dans l'argument pédagogique d'Alfred Lichtwark, alors directeur de la Kunsthalle de Hambourg, en soulignant enfin l'influence réciproque des folkloristes et des photographes amateurs, ce texte examine les pratiques sociales qui conduisirent à considérer la photographie, au moment de sa diffusion à un large public, comme un moyen d'agir sur le monde social.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Around 1900, the diffusion of photography reached a wide public of practitioners. The descriptions of this phenomenon have too often dissociated two aspects, in accordance with the different approaches followed respectively by the history of art and the history of pictures : on the one hand, the birth of pictural photography ; on the other hand, the diffusion of the private uses of photography. Yet, the practice of photography took place in a relatively homogeneous social space, where amateurs interacted with the artistic elite. In particular, these interactions sparked discussions about the social purposes of this new activity. Such discussions are worth mentioning, as they contribute to overcoming the split between the aforementioned approaches. This article focuses on these social structures, and starts with the rejection of Edward Steichen's photographs by the “small clubs”. It then shows how this social phenomenon was reflected into the pedagogical arguments of Alfred Lichtwark, who was then director of Hamburg's Kunsthalle, before turning to the mutual influences between folklore-photographers and amateur photographers. These different episodes highlight the social practices which led to considering photography, in an era of mass diffusion, as a way to act upon the social world.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_154_0053