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Titre Québécois, étrangers ou citoyens ? Les fondements de l'appartenance des immigrés au Québec
Auteur Denise Helly
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro Vol. 11, no 3, 1995
Rubrique / Thématique
Articles
Page 67-78
Résumé A partir d'entretiens semi-dirigés avec des personnes définissant les enjeux de l'immigration au Québec, trois courants d'opinion ont été définis. Un premier courant attribue à l'Etat la vocation de consolider la nation québécoise francophone ; il avance que seule la superposition des référents linguistique et territorial permet de définir et d'affirmer la collectivité et la spécificité québécoise. Selon ce point de vue, les immigrés ne seraient québécois que s'ils adoptent et défendent une telle définition. Un second courant affirme au contraire la nécessité de superposer les référents à la fois linguistique, territorial, culturel et historique et ce faisant tente d'exclure les immigrés de l'Etat-nation qu'ils veulent construire. La troisième courant s'oppose radicalement aux deux précédents. Il refuse toute intervention de l'Etat en vue d'imposer une définition de la collectivité nationale, que celle-ci soit fondée sur la langue, l'histoire, la culture ou une mémoire de la population majoritaire ; à ses yeux l'Etat n'a qu'une fonction : la protection des libertés fondamentales et la redistribution.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In light of information concerning the issues of immigration in Quebec, gathered in course of semi-directed interviews, I have identified three overriding viewpoints. The first attributes to the State the role of consolidating a Francophone Quebec, it suggests that the imposition of linguistic and territorial references is the only manner by which one can define a Quebecer and a Quebec nation. According to this viewpoint, immigrants can only be considered Quebecers if they adopt and promote this form of collective identity. The second viewpoint, by contrast, wants to superimpose linguistic, territorial, cultural and historical references when defining a Quebecer, and by so doing, excludes the immigrants from the nation-State it wants to construct. The third viewpoint, radically opposed to aforementioned approaches, refuses all State intervention imposing a definition of a national collectivity, whether it be based upon language, history or culture ; from its perspective, the State has but one role : the protection of liberties and redistribution.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1995_num_11_3_1478