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Titre Les médecins étrangers dans les hôpitaux français
Auteur Linda Denour, Rémi Junker
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro Vol. 11, no 3, 1995
Rubrique / Thématique
Articles
Page 145-166
Résumé La réforme de 1984 modifiée à la suite de la Directive européenne de 1975, remplace les deux voies d'accès aux études de spécialités médicales par une voie unique : l'internat. Cette voie est réservée aux étudiants formés exclusivement en France quelle que soit leur nationalité. Désormais, les étudiants formés à l'extérieur de l'Union européenne ne peuvent accéder à la spécialisation que par des voies spécifiques. Même naturalisés, leur diplôme de spécialité délivré en France et encore moins leur diplôme de docteur en médecine délivré à l'étranger ne leur ouvrent droit à l'exercice en France. De ce fait, l'hôpital public reste leur seul employeur. Ils y occupent des emplois précaires, pénibles et sous-rémunérés dans des services délaissés par les médecins français et/ou étrangers inscrits à l'Ordre, préférant le secteur privé, lucratif et moins contraignant. Certains parmi eux souhaitent demeurer en France, en raison des conditions de vie et d'exercice défavorables au pays d'origine. Ils apprécient aussi la culture française. Une évolution récente de la législation, répondant aux carences en spécialistes, notamment dans certains services des hôpitaux non universitaires, pourrait permettre aux plus expérimentés d'accéder à un statut contractuel plus valorisant.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The modified 1984 reform, consecutive to the European Directive of 1975, replaces the two ways of access to medical speciality studies with only one way: internship, which is reserved for students formed exclusively in France regardless of their nationality. From now on, the students educated outside the European Union would no longer be able to access specialization except by specific means. Even if they are naturalized, their speciality diploma delivered in France or even worse their medecine doctor degree delivered overseas would not allow them the right to practice in France. Public hospitals remain consequently their sole employer. There, they hold precarious painful and underpaid jobs in departments neglected by French and/or foreign doctors members of the Ordre, who prefer the private sector, lucrative and less constraining. Some of them wish to stay in France, in view of standards of living and the unfavourable conditions of their countries of origin. They like also French culture. Recent legislative changes, aimed at reducing the shortage in specialists, specially in certain departments in non university hospitals, could allow the most experienced to reach the more rewarding status of contract holder.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1995_num_11_3_1482