Titre | Le Cap ou les partages inégaux de la créolité sud-africaine | |
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Auteur | Denis-Constant Martin | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 168, 2002 Musique du monde | |
Rubrique / Thématique | Études et essais |
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Page | 687-710 | |
Résumé |
Les musiques qu'on peut entendre au Cap sont d'une extrême diversité, qui résulte de l'histoire particulière de cette ville et des conditions de son peuplement. Les populations d'origines différentes qui se sont côtoyées dans la « Cité mère » de l'Afrique du Sud (esclaves asiatiques, malgaches ou africains ; colons européens ; Africains du Transkei, entre autres) y ont apporté des formes musicales et des manières de faire de la musique particulières ; certaines ont été conservées, beaucoup se sont mêlées donnant naissance à des répertoires créoles originaux. Sur ces fondations sont venues se greffer d'autres influences extérieures, américaines (chansons des blackface minstrels ou jazz) ou arabo-islamiques. Si, en raison de la ségrégation, les « métis » se sont trouvé être les héritiers d'une créolité que les blancs refusaient et l'ont entretenue jusqu'à aujourd'hui, le jazz a réuni en une forme d'utopie prémonitoire de la « Nation arc-en-ciel » des musiciens de toutes les communautés. Le Cap n'a pas donné à l'Afrique du Sud une musique qui en aurait pu devenir le symbole, comme Rio avec la samba, ou Port of Spain avec le calypso, parce que c'est la diversité même qui pouvait faire sens pour les créateurs de musique qui y ?uvraient en exprimant symboliquement le refus du mépris et de l'oppression. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_168_0687 |