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Titre Ombres chinoises : regards de maoïstes français sur la Chine de Mao (1965-1976)
Auteur Marnix Dressen
Mir@bel Revue Matériaux pour l'histoire de notre temps
Numéro n° 94, avril-juin 2009 Les Années 68 : une contestation mondialisée
Page 16
Résumé Pour les maoïstes, la Chine semblait apporter des réponses aux questions suscitées par la dégénérescence d'un monde soviétique qui n'offrait pas d'autre objectif qu'une compétition avec les États-Unis en matière de développement économique ou d'influence internationale. La Chine passait pour porteuse de rupture avec la tradition et le fatalisme et incarnait un modèle pour le tiers-monde. En outre, la Chine était considérée comme apportant de stimulants éléments de réflexion sur les rapports entre les intellectuels et le peuple, entre les villes et les campagnes, entre les hommes et les femmes. La Chine paraissait aussi renouveler la question de la démocratie en lui adjoignant l'adjectif direct. La perception dont la Chine était l'objet en Europe occidentale, et tout particulièrement en France, doit être replacée dans le contexte particulier de la Révolution culturelle qui mobilisait une partie de la jeunesse chinoise. Le maoïsme et son éthique sont bien plus qu'une doctrine politique parmi d'autres ; il s'agit d'une véritable religion politique qui compte une dimension anthropologique évidente. Les travaux de sociologues et d'anthropologues sont indispensables pour en comprendre les fonctionnements.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MATE_094_0004