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Titre Le mouvement syndical en Afrique occidentale francophone. De la tutelle des centrales métropolitaines à celle des partis nationaux uniques, ou la difficile quête d'une personnalité (1900-1968)
Auteur Babacar Fall
Mir@bel Revue Matériaux pour l'histoire de notre temps
Numéro n° 84, octobre-décembre 2006 L'internationalisme en question
Page 49
Résumé Introduits dans un contexte colonial, les syndicats en AOF ont émergé grâce aux échanges entre migrants de part et d'autre, grâce en particulier aux marins influencés par la CGT, et ont été longtemps entravés par l'absence de droit d'association. De grandes grèves, surtout dans les chemins de fer, ont émaillé le parcours du mouvement ouvrier d'AOF, fait de tensions raciales mais aussi de coopérations entre Européens et Africains. Devenues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le prolongement des grandes centrales syndicales françaises, les organisations africaines ont rapidement cherché à s'autonomiser, faisant éclater le paradoxe de l'internationalisme en situation coloniale. La rupture avec la classe ouvrière française, dénoncée par la CGT, et avec les fédérations internationales a accompagné la création, en 1957, de l'UGTAN (Union générale des travailleurs africains), organisation transétatique en butte aux partis uniques qui se sont mis en place dans les nouveaux Etats indépendants.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Introduced in a colonial context, the trade-unions of French West Africa first emerged as a result of exchanges between migrants, particularly seamen, influenced by the CGT. Their development was, however, for a long time constrained by the local absence of the right of association. The history of the AOF labour movement is characterised by some long strikes (in the field of railway transport particularly), marked by racial tensions but also by co-operation between Europeans and Africans. After the Second World War, the African tradeunions become extensions of the main French trade-unions before attempting to find their autonomy. This highlights the paradox of internationalism in a colonial context. A double rupture, firstly with the French working class, which was denounced by the CGT, and then with the international federations, accompanied the creation in 1957 of the UGTAN (General Union of the African Workers). This was a transnational organisation that went on to fight against the ruling parties of the newly independent single-party states.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MATE_084_0007