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Titre La servitude et le volontaire : les usages politiques du travail invisible dans les parcs de la ville de New York
Auteur John Krinsky, Maud Simonet
Mir@bel Revue Sociétés contemporaines
Numéro no 87, 2012 Déni de travail. L'invisibilisation du travail aujourd'hui
Rubrique / Thématique
Dossier : Déni de travail. l'invisibilisation du travail aujourd'hui
Page 49-74
Résumé En s'appuyant sur une recherche sur les transformations de la main-d'œuvre chargée de l'entretien des parcs municipaux à New York, cet article se propose de montrer combien le travail des bénévoles d'une part et celui des allocataires de l'aide sociale contraints de travailler d'autre part (workfare), s'avèrent, depuis la crise budgétaire des années 1970, nécessaires au bon fonctionnement, voire à la survie du département des parcs et jardins de la ville. Si tout éloigne ces deux catégories de travailleurs atypiques qui appartiennent à des classes sociales souvent diamétralement opposées et s'inscrivent dans des rapports au travail d'entretien, des formes de reconnnaissance sociale et des régimes de mobilisation pour le moins différents, travailleurs bénévoles et workfare workers se ressemblent pourtant dans les usages que la municipalité a pu faire de leur travail, un travail non reconnu comme tel et non rémunéré, invisibilisé, au nom de la citoyenneté qu'il exprime ou permettrait de regagner.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Servitude and the Volunteer : Political Uses of Invisible Work in New York City's Parks. Based on research on the transformation of the workforce responsible for the maintenance of municipal parks in New York, this article proposes to show how the work of volunteers on the one hand, and that of the workfare workers (welfare recipients forced to “work off” their welfare checks) on the other, have enabled the city's Parks Department to function – and even survive – since the fiscal crisis of the 1970s. From the standpoint of social class, these two categories of atypical workers are often diametrically opposed. These differences inscribe themselves in the workplace as they carry out maintenance tasks : they are subject to different forms of supervision and types of motivation. Nevertheless, volunteer workers and workfare workers are similar in the use to which they are put by the city government. Their work is not always recognized as such, they are not understood to be workers, and their work is unpaid : it is rendered invisible as work in the name of the citizenship volunteers enact or the citizenship workfare workers must try to regain.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_087_0049