Contenu de l'article

Titre La patrimonialisation à l'occidentale et ses conséquences sur un territoire africain : Porto-Novo au Bénin
Auteur Monica Coralli, Didier Houénoudé
Mir@bel Revue Espaces et Sociétés
Numéro no 152-153, 2013/1-2 Aléas de la patrimonialisation urbaine
Rubrique / Thématique
I. Aléas de la patrimonialisation urbaine
Page 85-101
Résumé Peut-on aujourd'hui parler de « patrimoine » en Afrique sans faire référence aux théories élaborées en Occident ? Cet article se propose d'analyser le cadre juridique et les actions mis en place au Bénin à partir d'un questionnement autour des significations attribuées à ce mot dans le cas précis de Porto-Novo. Si la « traduction » locale de notions exogènes est assurée par l'intermédiaire de l'École du patrimoine africain, les mesures adoptées pour sa sauvegarde et valorisation ne sauraient se détacher des valeurs et des objectifs promus par les institutions internationales et, depuis peu, par la coopération décentralisée.Le patrimoine comme enjeu du développement local via le tourisme demeure une invention exogène dont les acteurs locaux s'accommodent, sauf exception, plus pour capter des financements que par conviction. Les projets se focalisent, pour l'essentiel, sur l'architecture et les monuments, mais connaissent auprès des Porto-Noviens peu de succès. Considèrent-ils que le patrimoine réside ailleurs ? De fait, en dépit des démarches participatives, les populations restent en marge du processus…
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Is it possible to talk about Heritage in Africa without referring to theories elaborated in the Occidental world ? This paper aims at analyzing the juridical frame and the actions established in Benin starting from an interrogation on the meanings attributed to this word, more specifically for Porto-Novo. If the local “translation” of exogenous notions is taken care of by the School of African Heritage, the actions for preservation and the development cannot be detached from the values and the objectives promoted by the International Institutions and, more recently, but the decentralized cooperation. The Heritage as an aim of the local development through the tourism is an exogenous invention, which local actors accept, with rare exceptions, in order to receive financing rather than for a personal conviction. The projects concentrate mostly on Architecture and Monuments, but have little success with the Porto-Novo population. Do they consider that the heritage is elsewhere ? Thus the local populations, despite the participative initiatives, stay on the margins of the process.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ESP_152_0085