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Titre « Consommateurs imaginaires » ? modèles de la politique des consommateurs : Une approche sociologique
Auteur Eva Barlösius, Marion Schiegritz
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 199, septembre 2013 Pauvre consommateur
Page 68-77
Résumé L'argumentation à l'aide de modèles de consommateurs est typique pour la politique allemande des consommateurs. En leur attribuant des qualités et des tâches, les modèles construisent des consommateurs, en référence au concept du « profane imaginaire » d'Helga Nowotny, il s'agit de « consommateurs imaginaires ».Ce sont les débats du Bundestag allemand autour de la politique des consommateurs depuis 2003 qui forment la matière de la présente analyse empirique. Tous les partis soutiennent « l'image » d'un « consommateur émancipé », capable de prendre des décisions raisonnées et réfléchies. Ils se distinguent les uns des autres dans le fait de considérer que cette aptitude est déjà existante ou que la mission de la politique des consommateurs consiste à créer cette condition. D'une manière générale, les partis appliquent au « consommateur imaginaire » des tâches et des fonctions qui sont considérées comme étant utiles pour des domaines politiques plus puissants (comme l'économie ou la protection de l'environnement). Cela montre qu'il n'est accordé que peu d'importance à la politique des consommateurs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The “imagined consumer” as model of consumer policy
German consumer policy argues typically by referring to a specific model of the consumer. Those specific models construct consumers by attributing certain properties and functions to them. In reference to Helga Nowotny's concept of the “imagined lay person,” these models can be identified as the “imagined consumer.”This empirical analysis is based on German parliamentary debates concerning consumer policy during the last decade (2003-2013). The results show that representatives of all political parties entertain the “image” of a “responsible consumer” capable of making well-informed, deliberate and self-reflective decisions. Parties differ depending on whether they assume that every consumer holds these abilities or whether they consider that consumer policy ought to support these capacities. In general political parties assign to the “imagined consumer” functions and obligations that are considered beneficial for other, more important policy fields (e.g. economic or environmental policy). This suggests that consumer policy is subordinated to other policy fields.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_199_0068