Titre | Les identités de l'intelligentsia russe et l'anti-intellectualisme : Fin du XIXe-début du XXe siècle | |
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Auteur | Boris I. KOLONICKIJ | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 43, no 4, octobre-décembre 2002 Intellectuels et intelligentsia | |
Rubrique / Thématique | Intellectuels et intelligentsia |
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Page | 601-616 | |
Résumé |
L'article étudie la question de l'identité de l'intelligentsia russe au tournant du xxe siècle. Au début des années 1880, certains essayistes de renom, que l'on considéra par la suite comme des membres typiques de ce groupe, éprouvaient déjà des réticences à employer le terme d'« intelligentsia » pour se définir. Mais il gagna très vite en popularité et fut utilisé dans des acceptions diverses. L'appartenance à l'« intelligentsia » se définissait selon divers critères -- niveau d'instruction, exercice de telle ou telle profession, style de vie ou position sociale. Certains intellectuels, en particulier les auteurs conservateurs, rejetaient l'usage de ce terme pour eux-mêmes, en prenant une distance critique à l'égard de ceux qu'il était censé désigner. Les intellectuels marxistes, qui s'identifiaient au « prolétariat », faisaient de même. Les activistes de la classe ouvrière entretenaient un rapport ambigu avec la sous-culture de l'intelligentsia qui pouvait inclure une dimension d'intellectuelophobie. L'anti-intellectualisme contribua à la formation de la tradition de l'« intelligentsia » en contraignant les intellectuels à se défendre et à produire des textes capitaux. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_434_0601 |