Contenu de l'article

Titre Torture inquisitoriale et nudité : la pudeur en question
Auteur Michèle Janin-Thivos
Mir@bel Revue Rives méditerranéennes
Titre à cette date : Rives nord-méditerranéennes
Numéro no 30, 2008/2 Le corps dénudé
Page 65-76
Résumé Le XVIIIe siècle a popularisé une image violente et sanguinaire du tribunal de l'Inquisition. Mais la torture est un moyen de pression intégré à un processus juridique précis. Pratiquée par la justice séculière comme ecclésiastique, elle est destinée à la production de la preuve suprême : l'aveu. Elle vise à l'obtenir par des moyens autant psychologiques que physiques : les inquisiteurs encadrent cette pratique et confient à la justice séculière le soin de faire couler le sang. Les accusés sont « dépouillés de leurs vêtements », exposés aux regards dans la salle de torture mais leur pudeur est préservée par l'usage de plus en plus fréquent d'un caleçon. La pudeur féminine surtout, impose de nombreuses restrictions à son application ; la simple menace de la dénudation permet d'obtenir l'aveu sans autre forme de violence.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The XVIIIth century popularized a bloody and violent view of the Inquisition courts. However, torture was actually a means of pressure belonging to a precise legal procedure. It was used both by secular and ecclesiastical justice and aimed at obtaining a confession -the ultimate piece of evidence- through psychological and physical ways.  The inquisitors controlled the use of torture while leaving secular justice with the unpleasant task of shedding blood. The defendants were « stripped of their clothes », and exhibited in the torture chamber, but their decency was eventually respected by letting them wear a hose. Women's decency especially restricted the use of torture. The mere threat of being stripped often made it possible to obtain a confession without any other form of violence.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rives/2343