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Titre Post-sionisme : un bilan provisoire : À propos des historiens « agréés » et « non agréés » en Israël
Auteur Shlomo Sand
Mir@bel Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales
Numéro vol. 59, no 1, janvier 2004 Nouveaux historiens israéliens
Rubrique / Thématique
Nouveaux historiens israéliens
Page 143-160
Résumé Pour appréhender l'essence de la controverse qu'a suscitée le débat autour du « post-sionisme » au cours de la décennie passée en Israël, il est nécessaire de s'attarder en premier lieu sur les structures de la production du savoir historique dans les universités israéliennes. Dès sa création, l'université hébraïque de Jérusalem d'abord, suivie par toutes les universités d'Israël, instaura la division univoque des domaines de recherche du passé : d'une part, les départements d'« histoire générale » et, de l'autre, les départements d'« histoire juive », sans liens institutionnels entre eux. Aucun historien professionnel formé au sein de ces départements d'histoire juive ne s'est trouvé aux premiers rangs des contestataires de l'historiographie officielle. On y retrouve surtout des orientalistes, des politologues, des sociologues et même des linguistes, amenés à engager et gérer ce dur débat. Quelles furent donc les conséquences de cette donnée d'ordre institutionnel sur la gestion même du débat ? L'article, dont l'objectif est de cerner les thèmes sur lesquels on a fait des percées majeures, amorce une tentative de cartographie des axes d'articulation de la controverse : 1) les conditions du déroulement de la guerre de 1948; 2) les positions et actions des dirigeants sionistes face à la Shoah et à ses survivants, ainsi que vis-à-vis des immigrés des pays islamiques; 3) la nature de la colonisation, dès la fin du XIXe siècle; 4) les représentations officielles du passé juif en tant qu'histoire nationale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_591_0143