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Titre Les marges statutaires dans le Japon prémoderne : enjeux et débats
Auteur Guillaume Carré
Mir@bel Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales
Numéro vol. 66, no 4, septembre 2011 Les statuts sociaux au Japon (XVIIe-XIXe siècle) - La première mondialisation
Rubrique / Thématique
Les statuts sociaux au Japon (XVIIe-XIXe siècle)
Page 955-976
Résumé La question des marges statutaires a émergé dans l'historiographie du Japon prémoderne (fin XVIe-milieu du XIXe siècle) au cours des années 1990, dans le sillage de la remise en cause progressive d'une compréhension de la société d'ordres des Tokugawa conjuguant conceptions traditionnelles des statuts sociaux et schémas du matérialisme historique. Alors qu'on considérait jusqu'alors que la structure sociale du Japon prémoderne se composait de quatre statuts hiérarchisés (les guerriers, les paysans, les artisans, les marchands) et de parias, les recherches menées dans l'entourage de Yoshida Nobuyuki et de Tsukada Takashi ont montré que de larges pans de la population ne pouvaient être complètement assimilés à l'un de ces ordres canoniques. L'analyse de la variété des formes d'association des « groupes sociaux » de la période d'Edo et de leurs rapports avec leur environnement social et politique a conduit à reconsidérer la notion même de statut social à l'époque prémoderne, en renouvelant en profondeur l'histoire sociale de cette période et en ouvrant de nouveaux domaines d'investigation pour les chercheurs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Status margins in premodern Japan : issues and debates The issue of status margins emerged in the historiography on premodern Japan (late 16th-mid 19th c.) after a progressive reconsideration of the prevalent view of the Tokugawa society, a combination of traditional conceptions of social statuses and historical materialism. Until then, the social structure of premodern Japan was understood as a hierarchy of four statuses (warriors, peasants, artisans, and merchants), with pariahs outside that system. Yet research led by Yoshida Nobuyuki and Tsukada Takashi has shown that large numbers of the population could not be assimilated to any of those orders. The analysis of the diversity of associative forms of “social groups”, and their relations to their political and social environments, during the Edo era unsettles the very notion of social status in premodern Japan, opening new lines of historical enquiries.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_664_0955