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Titre Stratégies matrimoniales et émigration vers l'Amérique au XVIIIe siècle : La maison Berrio de La Bastide Clairence
Auteur Pierre Force
Mir@bel Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales
Numéro vol. 68, no 1, janvier 2013 Controverses ecclésiales - Antilles et Europe (XVIIIe - XIXe siècle) - Mémoires colonisées
Rubrique / Thématique
Antilles et Europe (XVIIIe - XIXe siècle)
Page 77-107
Résumé Avant l'émigration de masse vers l'Amérique du Sud au XIXe siècle, les communautés rurales des Pyrénées occidentales connurent un mouvement migratoire notable vers Saint-Domingue et les autres îles des Caraïbes. Cette étude porte sur les rapports entre les mouvements migratoires et l'organisation de ces communautés en « sociétés à maisons » (Claude Lévi-Strauss), où la continuité de la « maison » était essentielle et aucune nouvelle « maison » ne pouvait être fondée. Usant d'une méthode microhistorique, on analyse le rôle complexe des coutumes successorales dans la décision d'émigrer, et on reconstruit les réseaux qui permirent l'émigration. Loin de l'image traditionnelle du fils forcé de partir parce que privé de sa part d'héritage, on montre que l'émigration des cadets avait le soutien de l'ensemble du groupe familial. On soutient aussi que vis-à-vis du « système à maisons », l'émigration était tout à la fois une conséquence du système et contraire à l'esprit du système.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Marriage Strategies and Emigration to America in the Eighteenth Century : The House of Berrio in La Bastide Clairence. Prior to the massive wave of emigration to South America in the nineteenth century, inhabitants of rural communities in the western French Pyrenees emigrated in large numbers to Saint-Domingue and other Caribbean islands. This article examines the connections between migratory movements and the organization of these communities into “house societies” (Claude Lévi-Strauss) in which the continuation of the “house” was paramount and no new “houses” could be founded. Adopting a micro-historical approach, it analyzes the complex role of inheritance rights in the decision to emigrate and reconstructs the networks that made emigration possible. Unlike the traditional belief that sons were forced to leave because they were deprived of their share of inheritance, the family unit fully supported the emigration of its younger members. This article also argues that emigration simultaneously resulted from and undermined the “house system”.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_681_0077