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Titre Petite géométrie des savoirs encyclopédiques : cercle, arbre et réseau
Auteur Éric Letonturier
Mir@bel Revue Hermès (Cognition, Communication, Politique)
Numéro no 66, 2013 Classer, penser, contrôler
Rubrique / Thématique
I. Classification, pouvoir, idéologie
Page 46-53
Résumé L'article s'emploie à montrer que les grandes conceptions du savoir qui ont ponctué l'histoire de l'encyclopédisme s'illustrent dans différents modes de représentation spatiale. La figure la plus célèbre d'entre elles, l'arbre, marque une transition entre la forme circulaire que prenaient les sommes, encyclies, et autres théâtres de la mémoire de l'Antiquité au Moyen-Age, et la forme réticulaire qui émerge chez Leibniz pour culminer de façon explicite dans L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. C'est dans ces transformations et réarrangements organisationnels successifs que la connaissance se libère très tôt de ses anciens principes constitutifs (unité, linéarité, clôture et hiérarchie) au profit, bien avant Internet, d'un espace interactif de circulation dans le savoir, entre les sciences et au moyen d'une hypertextualité que le lecteur construit au gré de ses intérêts, des analogies et des associations d'idées prévues ou non par le système de renvois.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The geometry of encyclopaedic knowledge: circles, trees and webs
This article shows how concepts of knowledge that have periodically marked the history of encyclopaedism can be illustrated by different geometric patterns. The most celebrated of these, the tree, marks the transition from the circular shape of the summa, the encyclion and other arenas for the expression of memory from Antiquity to the Middle Ages, to the web shape that emerged with Leibniz and culminated in explicit form in the Encyclopaedia of Diderot and d'Alembert. It was through these successive organisational transformations and rearrangements that knowledge would break away from its classic constituent principles (unity, linearity, boundaries and hierarchies) into the freedom – well before the Internet – of an interactive space in which knowledge could circulate between the different sciences, aided by hypertext methods that readers could apply according to their centres of interest, by analogy or through associations of ideas that were provided for or not by a cross-referencing system.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_066_0046