Titre | Une filière peut en développer une autre : commercialisation des légumes et plantations de théiers dans les Nilgiri (Inde du Sud) | |
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Auteur | Jean-Marc Quitte | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | no 2120, octobre-décembre 2002 Filières de produits tropicaux | |
Page | 4 | |
Résumé |
Cette intervention examine une interaction dans la filière des légumes européens et de la filière du thé dans des montagnes du sud de l'Inde, les Nilgiri, cette interaction qui passe par un représentant villageois d'un groupe de producteurs de légumes auprès des courtiers-marchands de la plaine. Le nombre relativement important de courtiers-marchands sur le marché de Mettupalaiyam leur impose une stratégie visant à s'assurer des arrivages réguliers de légumes dans leur entrepôt de la plaine. Dans la majorité des cas, les marchands s'assurent ces arrivages en accordant des avances en numéraire sur la production des légumes qu'ils commercialiseront. Ils limitent ainsi directement le fonctionnement de la coopérative marchande régionale. Par conséquent, la majorité des producteurs des montagnes préfèrent commercialiser leurs produits dans les agences privées. Le rôle du représentant villageois prend alors toute son importance. Il s'agit en effet pour ce dernier de préserver la liberté des producteurs qu'il représente, en matière de gestion des avances faites par les marchands. Cela passe bien évidemment par le maintien des relations économiques et sociales avec le courtier marchand, qui n'accorde les avances qu'en fonction de ses résultats commerciaux. Or, la distance spatiale qui sépare les lieux de production du centre de commercialisation favorise la liberté d'action des acteurs de la filière maraîchère. Dans ce contexte, les petits producteurs des Nilgiri ont profité de la montée des cours du thé pour se lancer, grâce aux aides du gouvernement et surtout aux avances en numéraire des courtiers-marchands de la filière des légumes, dans la plantation de théiers. Mais le contexte institutionnel de la filière du thé, qui passe par les fabriques de thé implantées sur les terroirs villageois, a entraîné de nouvelles pratiques de l'espace agricole. Ainsi, une nouvelle organisation des espaces agricoles et des communautés villageoises s'impose aux petits producteurs de la région. Nous sommes alors amené à nous interroger sur les répercussions que ces changements risquent d'entraîner, à la fois dans les relations marchandes au niveau de la commercialisation des légumes, mais aussi, sur l'organisation générale des activités agricoles de la communauté des petits producteurs Badaga que nous étudierons plus parti- culièrement. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COM_220_0004 |