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Titre Le corporatisme territorial contre l'État-nation ? Politiques publiques et lien national au Sahara occidental
Auteur Abderrahim El Maslouhi
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. VII, 2011 Dossier : Sahara en mouvement
Rubrique / Thématique
Dossier de recherche : Sahara en mouvement
 Marges et centres
Page 191-210
Résumé L'article a pour objet de saisir les dynamiques du lien national chez les populations du Sahara occidental. À défaut d'une solution acceptée par les protagonistes du conflit, l'État marocain mobilise ses dispositifs d'action publique pour produire du lien national et consacrer l'arrimage du Sahara à l'État-nation. De leur côté, les acteurs locaux usent avec succès de l'usure du conflit pour négocier leur rapport au pouvoir central, l'allocation des ressources étant au cœur des compromis tissés entre le local et le national. Empruntant à la théorie corporatiste et au registre des mobilisations protestataires, l'auteur rend compte de ces dynamiques par le concept de « corporatisme territorial ». Ce dernier s'entend d'une articulation spécifique entre l'État marocain et la société sahraouie où les compromis sont le produit d'une approche croisant logiques institutionnelles (top-down) et mobilisations informelles (bottom-up). Alors que la filière institutionnelle indique l'émergence de relais locaux accrédités par l'État avec comme mission la médiation territoriale des intérêts, la filière informelle serait à l'origine d'un corporatisme « par le bas » animé principalement par de nouveaux mouvements sociaux protestataires.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The purpose of this article is to understand the dynamics of the national bond among the populations of Western Sahara. In the absence of a solution accepted by the conflict's protagonists, the Moroccan State mobilizes its public action mechanisms to create a national bond and formalize the integration of the Sahara to the nation-state. For their part, local actors successfully draw on the conflict's loss of impetus to negotiate their relationship to the central government, the allocation of resources being at the heart of the compromise forged between the local and the national. The author borrowed from the corporatist theory and the scheme of protest mobilization to give an account of these dynamics through the concept of "territorial corporatism." The latter refers to a specific articulation between the Moroccan State and Saharawi society where compromise is the product of a system mixing institutional logics (top down) and informal mobilization (bottom-up). While the institutional sector indicates the emergence of local intermediaries accredited by the State with a mission of territorial mediation of interests, the informal sector may be the cause of a “bottom up” corporatism driven mainly by new social protest movements.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/1211