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Titre Penser le Nouveau Monde
Auteur Pierre Prétou
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 56, 2007/3 La frontière Mexique / États-Unis après 15 ans d'Alena
Rubrique / Thématique
Études
 Un dialogue sur le Nouveau Monde
Page 139-154
Résumé La persistance de la représentation médiévale du monde au xvie siècle relativise la place qu'il convient d'accorder à l'expérience positive des navigateurs océaniques. Si une lecture régressive de l'histoire considère la mort d'un système de pensée dans l'évolution de la cartographie, elle ne parvient pas à rendre compte de la rémanence d'une vision de l'espace issue du Moyen Âge chrétien, celle qui justement avait engendré les Grandes Découvertes. Loin de mourir, d'être dépassée, ou même contestée, la cosmographie médiévale trouve une nouvelle fraîcheur aux sources du Mundus Novus. L'Imago Mundi s'adapte, se régénère, triomphe même. De Colon à Las Casas, le Paradis Terrestre était physiquement là et sa disparition du champ des savoirs résulte plus des mutations de la religiosité européenne que de la chronologie de l'exploration américaine. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, la connaissance du monde, grâce à l'invention des mondes océaniques et américains, n'était pas alors en pleine transition, mais en cours de validation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The persistence of medieval representations of the world in the sixteenth century puts into perspective the significance of the experience of oceanic navigators. Where a regressive understanding of history sees in the emergence of modern cartography the demise of a system of thought, it does not account for the persistence of a vision of space inherited from the Christian Middle Age ; the very vision which had led to the Great Discoveries. Neither dead nor outdated or even contested, medieval cosmography was rejuvenated at the sources of Mundus Novus. Imago Mundi adapted to, regenerated and triumphed over the new circumstances. From Colon to Las Casas, the Garden of Eden was physically present and its disappearance from the field of knowledge resulted from the transformations of European religiosity; more so than it resulted from the chronology of the exploration of the Americas. Until the mid-sixteenth century, the knowledge of the world was not going through a transitory phase thank to the invention of the oceanic and American worlds but was rather validated.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://cal.revues.org/1831