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Titre Le nouveau mouvement culturel afro-cubain et le débat sur la question raciale dans la Cuba contemporaine
Auteur Alejandro de la Fuente
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 57-58, 2008/1-2 Cuba : un demi-siècle d'expérience révolutionnaire
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 89-112
Résumé Cet article analyse le travail mené par un groupe d'acteurs culturels qui, depuis le début des années 1990, ont promu le débat sur la race et les discriminations raciales à Cuba. Les membres de ce nouveau mouvement culturel afro-cubain – musiciens, artistes plasticiens, écrivains, universitaires et militants – ont en effet dénoncé le silence qui a entouré les questions raciales dans l'île pendant des décennies ainsi que l'interprétation officielle du discours national sur la fraternité raciale. Ils ont dénoncé le fossé racial croissant qui a caractérisé la société cubaine depuis l'avènement de la Période Spéciale et posé des questions importantes sur les relations entre race et Cubanité. Ces intellectuels ont grandi dans un environnement généralement égalitaire, et l'ont vu se détériorer dans les années 1990. Leurs efforts n'ont pas été vains. Selon plusieurs enquêtes, la plupart des Cubains reconnaissent désormais que le racisme est un problème. De plus, les autorités ont reconnu que les différences raciales continuent d'exister à Cuba et elles ont commencé à être attentives aux questions de représentation des Noirs dans les structures gouvernementales.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article studies the works and activities of a group of cultural actors that since the early 1990s have promoted a debate on race and racial discrimination in Cuba. The members of this new Afro-Cuban cultural movement—musicians, visual artists, writers, academics, and activists—have effectively challenged the silence that surrounded the issue of race in the island for decades as well as the official interpretation of the national discourse of racial fraternity. They have denounced the growing racial gap that has characterized Cuban society since the advent of the Special Period and raised important questions about the relationship between race and Cubanidad. These intellectuals grew up in what was for the most part an egalitarian social environment, only to see it deteriorate in front of their own eyes in the 1990s. Their efforts have not been without results. According to several surveys, most Cubans now acknowledge that racism is a problem. Furthermore, authorities now recognize that racial differences continue to exist in Cuba and they have begun to be attentive to issues of representation of blacks in government structures.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://cal.revues.org/1232