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Titre Colombia: dos décadas en los movimientos agrarios
Auteur Darío Fajardo Montaña
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 71, 2012/3 Colombia, tierra de pelea: le(s) conflit(s) au cœur de la société
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 145-168
Résumé En Colombie, la répartition de la terre et celle du pouvoir politique ont été des facteurs déterminants du conflit armé. Les processus organisationnels des travailleurs des campagnes se sont développés dans le contexte d'une répression directe exercée par l'État et le paramilitarisme, mais aussi face à d'autres facteurs comme par exemple les divisions internes et l'intervention d'agents extérieurs à ces mouvements. La Constitution de 1991 a ouvert des possibilités d'expression politique pour les peuples originaires et les afro-descendants mais les formes historiques de répression politique et d'exclusion économique contre les travailleurs des campagnes et de la ville n'ont pas été modifiés. La violence associée à l'exclusion a donné lieu à la formation d'organisations guérilleras, à partir d'origines sociales et politiques différentes ; leur enracinement dans un environnement rural qui abrite des ressources pour l'agriculture et l'exploitation minière les a converti en objectifs militaires répondant aux intérêts stratégiques des États-Unis, à partir de l'argument de la participation du pays à l'économie du narcotrafic. L'agriculture exportatrice a été le principal cadre de développement des organisations syndicales agraires ; cependant, face aux difficultés d'insertion de la production nationale dans ces marchés, l'État et les entrepreneurs ont appuyés la détérioration des conditions de travail, à travers l'affaiblissement des organisations de travailleurs. La renaissance des peuples originaires s'est produite dans le cadre de la résistance contre la dépossession de la terre et une bonne partie d'entre eux a établi des alliances avec d'autres organisations autochtones et avec des mouvements paysans, renouvelant et développant leurs discussions avec des organisations syndicales de travailleurs agricoles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Land distribution and political power in Colombia have been central factors of war and the organizational processes of the agricultural workers have developed under direct state repression, affected by internal divisions and by the intervention of external agents. The 1991 Constitution opened possibilities of political expression to indigenous and Afro Colombian peoples but factors of conflict have had no substantial changes. The violence resulted in the formation of guerrilla organizations and by their roots in rural areas that house resources for agriculture and mining become the military objectives within the strategic interests of the United States, arguing the country's participation in the drug economy. Trade unions have developed into export agriculture, but given the difficulty of inserting domestic production in these markets the state and employers have pushed the deterioration of working conditions through the weakening of workers´ organizations. The resistance against spoils brought the revival of indigenous peoples and most of them have established and reinforced alliances with other communities and peasant movements, renewing and broadening its dialogue with unions.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://cal.revues.org/2690