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Titre Relations publiques, relations en public
Auteur Nathalie Heinich
Mir@bel Revue Communication & Organisation
Numéro no 4, novembre 1993 Les relations publiques face à la théorie
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Cet article propose une réflexion sur la notion de « relations publiques », qui tente de l'élargir au cadre plus général des « relations en public ». Il s'agit alors d'analyser celles-ci comme une forme particulière d'exposition à autrui, et d'examiner les différentes situations où celle-ci peut se produire selon un doublé paramètre : l'axe public/privé, d'une part, et l'axe individuel/collectif d'autre part. La question des relations en public peut ainsi prendre place dans une théorie de la représentation, qui permet d'analyser celle-ci, à l'intérieur des actes de communication, comme un moment spécifique entre présence et présentation, et, à l'intérieur des moments de l'identité, comme un moment spécifique entre auto-perception et désignation. Cette perspective permet de détacher la notion de représentation d'une conception dualiste et manichéenne, et de l'arracher à la condamnation implicite de la fausseté des apparences pour l'étudier comme une forme du travail identitaire : autrement dit, de montrer qu'elle ne relève pas d'une « fabrication » mais d'un « mode », pour reprendre les termes de la cadre-analyse goffmanienne.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article offers reflections on the notion of « public relations » and tries to widen it to the more general category of « relations in public ». It is therefore about analysing these as a particular way of revealing oneself to others, and about examining the different situations where this might take place, according to a dual parameter: the public/ private axis on the one hand, and the individual/collective axis on the other. The question of relations in public can be examined within a theory of representation. which means that they can be analysed within acts of communication, as specific moments between self perception and designation. This perspective allows us to detach the notion of representation from a dualist, manichean conception and to separate it from the implicit falseness of appearances in order to study it as a kink of identity-giving work. In other words, this would show that it is not a question of « fabrication » but rather of « mode » to use Goffman's framework analysis terms.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://communicationorganisation.revues.org/1663