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Titre New Urbanism, Public Space and Spatial Justice in Johannesburg : The case of 44 Stanley Ave
Auteur Teresa Dirsuweit
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 665-666, 2009/1-2 Justice spatiale
Rubrique / Thématique
Articles
Page 76-93
Résumé L'histoire de Johannesburg a été marquée par la ségrégation, les inégalités socio-économiques et le déclin du secteur industriel, laissant en héritage une ville post-fordiste caractérisée par la déconnection entre elles des différentes communautés culturelles. Ceci constitue un défi majeur pour les villes post-apartheid d'Afrique du Sud. L'article vise à montrer que la « ville juste » serait celle qui aurait des institutions démocratiques, dans laquelle les différences seraient nombreuses et acceptées et au sein de laquelle les solidarités et les liens entre les citadins « différents » seraient intégrées dans la vie politique autant que quotidienne. Ces éléments, complémentaires de la justice redistributice, sont les conditions au développement d'un sentiment de citoyenneté urbaine et de la justice spatiale. La littérature internationale, mais aussi les documents produits par la métropole de Johannesburg, reconnaissent à l'espace public un rôle essentiel dans cette perspective ; et les espaces publics (ou espaces d'interaction) se sont multipliés dans la ville de Johannesburg. Ils ont été conçus selon les principes du « new urbanism » c'est-à-dire, notamment, en partenariat public-privé. Le « new urbanism » (ou aménagement urbain néo-traditionnel) a été critiqué par de nombreux auteurs comme favorisant l'exclusion sociale. Une étude de cas nous permet d'entrer ici dans ce débat. Cette étude est donc à replacer dans le cadre d'une réflexion générale sur la ville, et nous pensons démontrer que ces espaces publics nouveaux sont des vitrines conçues pour les besoins de milieux d'affaires, des touristes et de l'élite sociale plus que pour les citadins pauvres. Ceci impose donc une réflexion plus approfondie sur la définition même de l'interaction citadine dans les centres urbains contemporains pour définir comment les espaces publics pourraient être mis au service d'une véritable politique favorisant interaction, engagement citadin et solidarité.
Résumé anglais Johannesburg has a history of segregation, economic inequalities and the decline of the industrial sector. The resultant post-fordist city is characterised by a sense of disconnection between different cultural communities. This is a difficult challenge for post-apartheid South African cities. In this paper I argue that the “good city” is one where socio-political institutions are democratised ; difference becomes commonplace and accepted ; and connection and solidarity between different urban residents is part of the politics of everyday life. In addition to redistributive justice, these tenets are the basis for a full sense of urban citizenship where social justice includes cultural, economic and spatial inclusion. Public space has been recognised in international literature and in the urban vision documents of the city of Johannesburg as key to the delivery of urban social justice and public spaces (or spaces of interaction) have been rapidly constructed in the city of Johannesburg. These have been developed following the principles of new urbanism as public-private partnerships. New urbanism (or neo-traditional planning) has been hotly debated with many commentators arguing that this form of planning promotes exclusionary politics. Using a case study, the potential of new urbanist development to answer the need for inclusive public spaces is explored. The case study is then situated in terms of broader development trends in the city and it is argued that these spaces are frequently constructed as showcase spaces serving the requirements of business, tourism and urban elites rather than the urban poor. This requires a closer examination of what interaction in public space means in urban centres and the ways in which public space can answer the needs for an everyday politics of interaction, engagement and solidarity are more closely examined.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AG_665_0076