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Titre Les étrangers en France, étude géographique
Auteur Pierre George
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 529, 1986
Rubrique / Thématique
Articles
Page 273-300
Résumé L'immigration est, en France, une constante de longue date, mais au cours des dernières décennies, elle a changé de contenu. Les « voisins », Italiens et Espagnols, progressivement assimilés, ont été remplacés par les Maghrébins et les Portugais, respectivement 1 416 000 et 764 000 sur 3 680 000 étrangers d'après le recensement de 1982. Parmi les nouveaux venus, les « Africains noirs », mais aussi les réfugiés du Sud-Est asiatique. La localisation reste aussi une constante : la majeure partie des immigrés est recensée dans la moitié nord-est du territoire et centrée surtout dans les régions urbaines et industrielles, région parisienne, région lyonnaise, Marseille, l'Est industriel. Une exception également traditionnelle, le Bassin aquitain. A l'intérieur des agglomérations urbaines, la fixation des immigrés obéit à des processus classiques, passant des tristes « lieux d'accueil » initiaux, bidonvilles et taudis, à des résidences moins ingrates au fur et à mesure de l'intégration. Mais les différences culturelles contribuent à maintenir ou à développer le phénomène de « ghetto ».
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Immigration is in France a continuous phenomena, but during last decades its content changed. The ancient migrants of borderlands, Italy, Spain, now integrated, are replaced by natives from Northern Africa (Maghreb) and Portugal: 1416 000 and 764 000 among 3 680 000 immigrants (1982). The most recent arriving come from African south of Sahara or are refugees of south eastern Asia. The geographical distribution is also permanent : the major part of immigrants is registered in the north eastern half of national territory and concentrated in urban and industrial areas : Paris, Lyon, Marseille and industrial eastern regions. But immigrants come always also in the south western agricultural region. Inside great urban areas, the residence of migrants follows traditional process from initial establishment in outlying slums or derelicted buildings in the core of ancient city, to social housing in suburbs. On either case, the tendencies to closed areas (ghettos,) persist so long as the integration is not achieved.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1986_num_95_529_20422