Contenu de l'article

Titre Friedrich von Linequist, Koloniale Konzentrationslager und transimperiales Lernen
Auteur Jonas Kreienbaum
Mir@bel Revue Revue d'Allemagne
Numéro Tome 48, N°1 , janvier-juin 2016 Les expériences coloniales allemandes : échanges, transferts, circulations
Rubrique / Thématique
Dossier : Les expériences coloniales allemandes : échanges, transferts, circulations
Page 75
Résumé Vers 1900, la concentration massive de la population civile dans des camps ou des zones spécifiques devint une sorte d'outil standardisé des militaires coloniaux dans la lutte contre les guérillas « rebelles ». L'article interroge les causes de ce développement et cherche les éventuels transferts de savoir entre les empires coloniaux. Il étudie les exemples des camps construits par les Britanniques pendant la guerre sud-africaine (1899-1902) et ceux érigés par le Reich pendant la guerre contre les Héréros et les Namas (1904-1908). L'analyse de ces deux exemples révèle une adaptation du concept de camps par-delà les frontières coloniales. Friedrich von Lindequist, consul général allemand au Cap, puis gouverneur du Sud-Ouest allemand africain, a joué un rôle décisif dans ce transfert. Le processus de réception de la colonie britannique vers le protectorat allemand s'accompagna d'une transformation. Le concept importé fut adapté aux données structurelles de la situation de guerre coloniale dans le Sud-Ouest africain. Il s'imprégna des traditions locales et fut marqué d'une culture coloniale partagée et transimpériale. Certains modèles d'explication de la multiplication des politiques de concentration vers 1900 présupposent simplement un simple processus d'apprentissage ou des parallélismes structurels. Ils ne reflètent pas la complexité et ne donnent pas d'explication satisfaisante des nombreux points communs ainsi que des différences entre les politiques en question.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais At the turn of the 20th century the concentration of civilian populations in special camps or zones somewhat became a model for colonial armies to quell guerrilla resistance. This article investigates the reasons for this development particularly by analysing the possible transfers of knowledge between colonial empires. Focussing on the camps that Great Britain established during the South African War (1899-1902) and those erected by Imperial Germany fighting the Herero and Nama people (1904-1908), this study shows that the concept of camps was extended beyond the colonial boundaries. A key figure in this process was Friedrich von Lindequist, the former German consul general in Cape Town and later governor of German South West Africa. However, it is vital to highlight that the process of reception was a creative one, altering the imported concept to make it fit into the structural conditions of the war in South West Africa, mixing it with local traditions and reshaping it through the influences of a “transimperially” shared ‘colonial culture'. Approaches only stressing either processes of learning or structural similarities to explain fin de siècle policies of concentration, lack complexity and are unable to sufficiently account for the multifaceted differences and similarities of these policies.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/allemagne/371