Titre | La Polynésie française à la recherche de son identité | |
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Auteur | Gilles Blanchet | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 116, 2003 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 3-12 | |
Résumé |
Cet article s'interroge sur la montée des revendications d'identité et des recompositions identitaires en Polynésie française, un territoire d'outre-mer qui vient de connaître des turbulences et semble aujourd'hui à la croisée des chemins avec un amoindrissement de l'emprise de l'État et un renforcement du pouvoir des autorités territoriales. La suspension des expériences nucléaires en 1992 et leur arrêt définitif en 1996 ont donné lieu à une série de négociations entre les autorités territoriales et nationales en vue d'atténuer les conséquences d'une mesure qui prive le territoire de sa principale source de revenus. Elles ont tour à tour débouché sur une loi d'orientation, un Pacte de Progrès, un statut d'autonomie renforcée et un Programme stratégique aux termes desquels l'État s'engage à verser au Territoire des compensations financières pendant dix ans. Tous ces changements ont transformé les rapports entre la métropole et le Territoire et modifié les relations entre Tahiti et les autres îles. Ils ont parallèlement engendré au sein de la population une crise d'identité et une recherche de racines qui se poursuivent aujourd'hui. C'est cette évolution qu'aborde cet article qui considère la notion d'identité moins comme une donnée et un substrat culturel primordial que comme le fruit provisoire de stratégies conduites par des agents déterminés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper looks at identity problems in French Polynesia, an overseas territory confronted with crucial changes after French government's decision to stop nuclear testing in Tuamotu archipelago. Nuclear experiments which started in the mid-sixties have ended for good in 1996 after a three years' moratorium and an ultimate range of tests. Then, to prepare the after-CEP period, national and territorial authorities launched negotiations which lead onto an orientation law and a strategic program attesting French commitment to the territory and ensuring him important financial compensations for the next ten years. As for French Polynesia authorities, they engaged themselves to allocate the money to productive activities in order to reduce dependency from the mother country. Concomitantly, a new status was elaborated giving greater autonomy to the Territory and enabling him to develop relations with other countries on the regional and international scene. All these changes associated with difficult times have locally generated an identiy crisis and a search for roots which is still going on. They have also opened onto a new pattern of relationship between the Territory and the mother country as well as between Tahiti and outer islands. The trend is particularly strong in remote islands which have been durably kept out of development policies and financial support all along the past years. This paper is committed to these topics and looks at identity not as a fixed cultural feature but as a complex and evolutive process set up by well identified agents. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://jso.revues.org/1127 |