Titre | Les femmes kanak sont fatiguées de la violence des hommes | |
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Auteur | Christine Salomon, Christine Hamelin | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 125, 2007 Spécial ESfO Marseille – 2005 | |
Rubrique / Thématique | Articles hors dossier (Nouvelle-Calédonie) |
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Page | 283-294 | |
Résumé |
Le rééquilibrage économique entrepris dans les années 1990 pour combler le fossé social qui séparait en Nouvelle-Calédonie les Kanak des autres communautés, l'engagement des femmes kanak dans le mouvement indépendantiste et, plus récemment, l'application de la parité politique, ont provoqué des mutations importantes dans la vie matérielle des femmes mais aussi dans leurs représentations du genre. Nos enquêtes ethnographiques et les résultats d'une étude par questionnaire en population générale féminine que nous avons menée sur le thème des violences faites aux femmes indiquent qu'aujourd'hui une majorité de femmes kanak ne légitiment ni les viols ni les coups, y compris quand l'auteur est le conjoint. Elles contestent ainsi un ressort de l'ordre masculin et mettent en question les constructions anciennes de la conjugalité. Alors que les violences constituaient jusqu'il y a peu un moyen généralisé de la domination masculine, leur mise en cause idéologique, massive chez les plus jeunes des Kanak et chez celles qui résident en ville, témoigne à l'échelle des individus d'ouvertures nouvelles et plus généralement d'une renégociation des rapports sociaux de sexe que nous essayons ici de mieux comprendre et d'inscrire dans l'histoire politique et sociale récente du pays. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The engagement of Kanak women with the pro- Independence movement, the economic rebalancing programme launched in the 1990's to bridge the social gap in New Caledonia between the Kanak and the other communities, and more recently the application of political parity have led to deep change in women's everyday lives but also in their gender representations. Our ethnographic investigation and the results of our questionnaire survey on violence among the general female population show that, today, a majority of Kanak women no longer legitimise rape or physical violence even if the perpetrator is the partner. In this way they are challenging one of the foundations of the male order and querying long-standing constructions of the conjugal relationship. Violence was until recently a generalised way of imposing male domination. Its ideological challenging, now on a massive scale by the youngest Kanak women and urban Kanak women, shows that new openings are emerging at the individual level and that, more generally, there is a renegotiation of gender social relationships that we will try better understanding here while setting it into the background of the country's recent political and social history. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://jso.revues.org/1009 |