Titre | Étude d'un genre cérémoniel de la tradition orale ajië, le vivaa (Nouvelle-Calédonie) | |
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Auteur | Julia Ogier Guindo | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 125, 2007 Spécial ESfO Marseille – 2005 | |
Rubrique / Thématique | Articles hors dossier (Nouvelle-Calédonie) |
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Page | 311-320 | |
Résumé |
La littérature orale kanak demeure largement méconnue. Il est vrai qu'il s'agit souvent de textes difficiles, comme les discours traditionnels en langue ajië nommés vivaa. Ces « discours de coutume » sont prononcés lors des cérémonies de naissance, de mariage ou de deuil, ainsi que dans d'autres occasions de la vie sociale. La parole accompagne toujours le don rituel, selon des conventions bien précises. Le vivaa est un genre poétique, comme en témoigne la présence d'un rythme spécifique et d'une langue hautement métaphorique. Dans cette culture, les paroles cérémonielles ont une puissance évocatrice telle qu'elles possèdent une efficacité de type magique. Le contenu des discours est l'objet d'une recherche de consensus social. L'orateur, par des allusions historiques et sociologiques, cherche en effet à renforcer les alliances entre les clans et à régler la question des statuts. L'obstacle majeur à l'interprétation de ces oeuvres reste cependant l'ancienneté de leur composition, la société kanak ayant fortement évolué sous l'effet de la colonisation française. Le rôle de l'écriture, dans le maintien de cette tradition orale, semble alors être de renouveler la création poétique. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Kanak oral literature is still quite underrated. To tell the truth, traditional texts like ajië speeches, the so-called vivaa, are very complicated. Those «custom speeches» are told for birth, wedding and funeral ceremonies, and in other occasions of the social life. Words always go with ritual gift, according to specific conventions. The «vivaa speech» has a special rythm and proceeds always allusively; it's a kind of poetic performance. Moreover, in this culture, ceremonial speech is efficient and appears to be rooted into magic thought. The speech content depends on a social consensus. Indeed, by allusions to the history, the orator tries to strengthen alliances between clans and to deal with the problem of social status.However, those pieces of poetry have been composed a long time ago and it causes difficulty in reading, because kanak society has much changed under the influence of french colonization. Then, writing can safeguard this oral tradition and revive poetic creation. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://jso.revues.org/1032 |