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Titre Don et/ou prélèvement d'organes
Auteur Dominique Thouvenin
Mir@bel Revue Sciences Sociales et Santé
Numéro vol. 15, no 1, mars 1997 Les greffes d'organes : le don nécessaire
Page 75-97
Résumé Résumé. Cet article cherche à montrer comment les lois bioéthiques du 29 juillet 1994 ont entendu permettre le prélèvement d'organes sur une personne décédée tout en sauvegardant le respect de la personne sur laquelle ils sont prélevés. D'une part, les besoins de ceux qui sont en attente de greffe sont considérés comme légitimes, mais sans pour autant justifier n'importe quel moyen d'obtention des organes nécessaires ; aussi, d'autre part, afin d'écarter tout soupçon de commerce, les organes ne peuvent être obtenus que grâce à un don. Mais la référence au don, si elle évite d'assimiler les organes à des objets potentiellement commercialisables, implique l'expression du consentement et limite, par voie de conséquence, l'obtention des organes à ceux qui souhaitent donner leurs organes. En réalité, le don n'est présent qu'en tant que finalité autorisant l'intervention sur le corps d'une personne décédée. La loi a confié la tâche du prélèvement aux médecins, ces derniers ne pouvant intervenir sur le corps de la personne qu'en respectant un certain nombre de conditions. Ils doivent notamment vérifier que la personne n'était pas opposée au prélèvement, ce qui ne manque pas d'entraîner de nombreuses difficultés lorsque la personne décédée n'a, de son vivant, exprimé aucun point de vue. Ceci explique pourquoi le témoignage des membres de la famille est central, car ils sont susceptibles de connaître l'opinion du défunt sur le prélèvement d'organes.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Donation and/or organ removal This article looks at how the bio-ethical laws dated 29 July 1994 were intented to allow organ removal from a deceased person while at the same time ensuring that the respect due to that person was maintened. On the one hand, the needs of those on the transplant waiting list are considered to be legitimate, but are not, however, enough to justify obtaining organs by any means whatsoever; and on the other, to avoid any suspicion of commercial interest, organs can only be obtained via a donation. However, the use of the term donation, while it ensures that organs are not considered as potentially commercial items, implies an expression of consent and consequently limits the organs available to those who have specifically expressed their approval. In practice, a donation only represents a finality authorising an opération on a deceased person. The law stipulates that physicians are responsible for organ removal and that they must respect a number of conditions when doing so. They must, first and foremost, check that the person was not opposed to removal, which is not easy to do in cases where the deceased person did not take any particular stand while alive. For this reason, the contribution of family members is crucial, as they are best placed to know how the deceased person felt about organ donation prior to death.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1997_num_15_1_1388