Titre | Les religions dans les sociétés turco-mongoles | |
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Auteur | Jean-Paul Roux | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 201, n°4, 1984 | |
Page | 393-420 | |
Résumé |
Les grands Empires turco-mongols ont constamment dominé des masses humaines relevant de diverses confessions et jamais, en leur sein, la situation religieuse n'a été simple. Ce pluralisme religieux a éveillé une vive curiosité chez les souverains, des mouvements syncrétistes spontanés ou organisés et a conduit parfois au scepticisme ou à l'agnosticisme d'où sont nées des illusions — notamment européennes — sur une vraisemblable christianisation des monarques, puis de leurs peuples. En contrepartie, il y eut parfois de violents heurts entre les communautés et chez les Turco-Mongols des crises de fanatisme qui sont allées en s'accroissant avec le temps, pour aboutir à de véritables guerres de religion entre sunnites et chiites (Turquie- Iran) et à une répression du chamanisme (Mongolie). Ces faits, somme toute rares et tardifs, n'empêchent pas que la tolérance (seule alternative à une coercition implacable et, somme toute, irréalisable) a été la politique choisie et poursuivie presque constamment. Cette recherche se fonde essentiellement sur les Empires t'ou-kiue et mongols gengiskhanides, mais fait aussi largement appel aux Khazar, aux Ouïghours, aux Seldjoukides, aux Timurides, à la Horde d'Or, aux Ottomans, aux Grands Moghols, et plus parcimonieusement à d'autres. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Religions in Turkic-Mongol societies The great Turkic-Mongol empires had always controlled a large number of peoples with different beliefs and the religious situation was never clear-cut. This religious pluralism aroused a strong interest among the rulers in syncretic movements, both spontaneous and organized, which sometimes led to scepticism and agnosticism. And this was also the cause for illusion, notably on the part of Europeans, as to the possibility of christianizing these rulers and, subsequently their subjects. On the other hand, violent clashes between communities were frequent and the Turkic-Mongol crises of fanatism increased over the years and led to genuine religious wars between the Sunnites and ShVites (Turkey-Iran) and the suppression of shamanism (Mongolia). But such occurrences, rather infrequent and late, did not prevent a policy of tolerance (the only alternative to relentless coercion after all unfeasable) being the chosen solution and almost consistently followed. This study heals basically with the empires of the T'u-chiieh and the Mongols of Genghis Khan, but also refers to the Khazars, the Uighurs, the Seljuqs, including the Timurids and the Golden Horde, the Ottomans, the Great Mongols and, in less detail, other groups. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1984_num_201_4_4242 |