Titre | Identité et bureaucratie divines en Chine ancienne | |
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Auteur | Jean Levi | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 205, n°4, 1988 Qu'est-ce qu'un dieu ? sous la direction de Antoine Guillaumont et Charles Amiel. | |
Page | 447-465 | |
Résumé |
Dans la Chine classique le modèle du pouvoir bureaucratique a joui d'une telle force de structuration de la pensée qu'il a contaminé la sphère du divin, la fonction d'un dieu se dissociant de son identité. Dans la religion populaire, la dichotomie a conduit à réduire l'opposition des hommes et des dieux à celles des morts et des vivants. Le schéma s'est étendu aux élaborations savantes échafaudées en réaction contre le modèle populaire. Le travail de cosmologisation des ritualistes lettrés aboutit, par le vide qu'il opère dans la texture divine, à assimiler dieux, offices et sacrifices, tandis que la personne royale a été déifiée après avoir été vidée de toute individualité en tant qu'hypostase historique des quartiers du ciel. Dans le taoïsme, l'immortalité finit par ne plus être qu'une voie prestigieuse de recrutement de fonctionnaires célestes. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Divine identity and bureaucracy in Ancient China In classical China the model of bureaucratie power exercised so much influence on structuring thought that it contamined the divine sphere, the function of a god being dissociated from its identity. In popular religion, the dichotomy was to reduce the opposition between man and the gods to that of the dead and the living. The schema was extended to learned developments constructed in reaction to the popular model. Through the void it effected in the divine texture, the cosmologization work of learned ritualists resulted in the assimilation of gods, services and sacrifices, whereas the royal figure was deified after being emptied of all individuality as a historical hypostasis of the quarters of the sky. In Taoism, immortality ends up as no more than a prestigious path for the recruitment of celestial civil servants. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1988_num_205_4_1886 |