Titre | « La maison de Satan ». [Le hammâm en débat dans l'islam médiéval] | |
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Auteur | Mohammed Hocine Benkheira | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 220, n°4, 2003 Aux confins de la Loi religieuse : expériences islamiques. | |
Page | 391-443 | |
Résumé |
Comment rendre compte de l'islamisation des thermes romains dès les VIe- VIIe siècles ? C'est parce que le hammâm remplit une fonction rituelle importante que son adoption aurait été rapide et facile : telle est l'explication la plus communément admise. L'analyse de la littérature juridique des premiers siècles de l'Hégire montre d'une part que la résistance à cet emprunt a été forte, en particulier dans certains cercles religieux, d'autre part que le besoin de purification physique n'a joué dans ce processus qu'un rôle modeste. A l'instar du judaïsme rabbinique, l'islam adhère, avec quelques réserves tenant à la morale sexuelle, à la culture classique du bain, dont il se fait le continuateur et le propagateur à son tour. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
« Satan's House » : The hammâm under debate in Medieval Islam How should one account for the islamization of Roman baths from the seventh to eighth centuries onwards ? The most commonly accepted explanation maintains that the hammâm was adopted quickly and easily because of the major ritual function it fulfils. However, an analysis of the legal literature during the first centuries of the Hijra reeveals strenuous opposition to this adaptation, especially in certain religious circles, and that the requirement of physical purification played but a modest role. Like rabbinic Judaism, albeit with some reservations concerning sexual morals, Islam endorses the classical culture of bathing, propagating and promoting such practices in turn. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_2003_num_220_4_922 |