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Titre Pour un usage modéré du constructivisme en sciences de l'information et de la communication
Auteur Isabelle Gavillet
Mir@bel Revue Questions de communication
Numéro no 6, 2004 Intellectuels, médias et médiations. Autour de la Baltique
Rubrique / Thématique
Échanges
Page 135-158
Résumé Longtemps écarté du vocabulaire des sciences de l'information et de la communication (SIC), le constructivisme fait surface et se présente selon les termes d'une polémique dans le cadre des études sur le journalisme. Par-delà un champ de recherche borné, il se pourrait que les enjeux relatifs à ce débat épistémologique témoignent d'une querelle émergente dans les SIC : la pensée scolastique contre la pensée réfléchie. D'un côté, une « hyper-identification émerveillée » et la reproduction systématique de théories « mandarinales » ; de l'autre, une attention à la construction sociale, scientifique et médiatique de la connaissance. L'origine d'une telle fracture est certainement à lire dans l'irruption d'objets sociaux dont l'analyse réclame une pluridisciplinarité de facto, révélant la faiblesse des modèles jusque-là allant de soi. La temporalité, la réflexivité, la dénaturalisation des objets sont des préoccupations constructivistes qui s'expriment dans l'étude de cas et dont il sera rendu compte par une réhistoricisation de la médiatisation des homosexualités. Cependant, le constructivisme en SIC comporte des limites, parmi lesquelles : un usage galvaudé du substantif, le risque d'une stérilisation de la pensée constructiviste par excès de précaution disciplinaire, et le fantasme de faire surgir « la » vérité alors qu'elle est affaire de position et d'opinion.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper tends to relocate within its cultural and scientific context the controversy initiated by the first Gilles Gauthier's paper appeared in this review. Then, it aims three main goals. First of all, it shows the epistemic necessity of contextualizing the Gauthier's critics within the mainstream production of north-American academic sphere in journalism studies, comparing it with the evolution of French paradigms produced in that field. Secondly, it seems to us that Gilles Gauthier gives a greater place to a philosophical discussion about the status of academics' believes than to an epistemological discussion about the real methods used by their works. At last, we intend to show the added value of some French works led in journalism studies and whose methods are inspired by some elements of a constructivist approach, even if this approach is not necessarily revendicated by their authors.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://questionsdecommunication.revues.org/4356