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Titre Le Corbusier : architecture et politique
Auteur Mickaël Labbé
Mir@bel Revue Astérion
Numéro no 16, 2017 Traductions vers le latin au XVIe siècle
Rubrique / Thématique
Varia
Résumé Les rapports entretenus par Le Corbusier, architecte le plus emblématique de la modernité, avec le pouvoir politique sont foncièrement ambivalents. Promoteur inlassable du bonheur pour tous à travers l'architecture, Le Corbusier a pourtant frayé avec à peu près tous les pouvoirs, apparemment sans témoigner de préférences politiques, d'une manière qui semble contradictoire avec ses propres objectifs. À travers une série de paradoxes, nous cherchons à montrer que l'attitude politique de Le Corbusier ne doit pas simplement être référée à un ensemble d'arguments factuels et historiques, voire à une forme d'opportunisme consubstantiel à l'architecte en recherche de commandes, mais également à une certaine conception théorique et philosophique de la nature du pouvoir lui-même. Le pouvoir, conçu de manière purement formelle et extrêmement individualiste, n'est jamais pensé autrement que comme simple moyen ou cause efficiente visant à mettre en action la seule révolution valable pour Le Corbusier, à savoir la transformation de la culture par l'architecture. Se dessine ainsi la figure d'une pensée profonde des pouvoirs de l'architecture, en même temps que d'une singulière absence d'intelligence du politique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Le Corbusier, certainly the most iconic representative of modern architecture, always had ambivalent connections with the political power. Although he constantly claimed that he wants to promote the idea of an everyday happiness for the people through architecture, he was in the same time trying very hard to be in the circle of power, regardless of its ideology. Through a series of paradoxes, I aim to show that Le Corbusier's political attitude can not only be explained by historical and empirical arguments, but that it also has to be referred to a particular theoretical and philosophical conception of the nature of power. He always considered power in a purely formal and an extremely individualistic manner. Moreover, he reduced power to a simple means of efficiency in order to realize the only valuable revolution, i. e. the architectural one. Le Corbusier's conception of power thus allies a profound reflection on the potencies of architecture and a noticeable lack of political intelligence.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://asterion.revues.org/2879