Contenu de l'article

Titre Les exclus de l'inclusion. Construire du logement social en temps d'austérité et de mixité (France-Québec)
Auteur Fabien Desage
Mir@bel Revue Espaces et Sociétés
Numéro no 170, 2017/3 Logement et inégalités
Rubrique / Thématique
I. Logement et inégalités
Page 15-32
Résumé Depuis une dizaine d'années, en France comme au Québec, la fixation de taux minimum de logements sociaux est devenue l'un des outils privilégiés des pouvoirs publics pour favoriser le développement du parc social. Ces taux sont contraignants en France et incitatifs au Québec mais procèdent de logiques semblables, valorisant la mixité sociale comme objectif d'action publique et insistant sur les « opportunités de développement » que fourniraient les opérations privées, dans un contexte de baisse des financements publics. À partir de terrains réalisés dans deux agglomérations françaises (Nantes et Lille) et une agglomération québécoise (Montréal), il apparaît que l'acceptation du principe d'un « taux minimum de logements sociaux » n'a été concédée par les maires des communes résidentielles et par les promoteurs immobiliers, traditionnels opposants, qu'à la condition implicite d'en restreindre l'accès aux habitants issus de la commune (France) ou aux demandeurs sélectionnés par le réseau coopératif (Québec) ; autrement dit, d'en exclure les populations les plus indésirables et stigmatisées.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Over the past decade, in France and Quebec alike, the fixing of a minimum rate for social housing has become one of the preferred governmental tools for furthering the development of the social housing stock. These rates are binding in France while serving as incentives in Quebec, but they proceed from similar rationales, namely promoting social diversity as a goal of public action and insisting on the “development opportunities” to be provided by private actions in a context of reduced public funding. Field research carried out in two French metropolitan areas (Nantes and Lille) and one in Quebec (Montréal suggests that the principle of a “minimum rate of social housing” has only been accepted by the mayors of residential municipalities and project developers – its traditional opponents – on the implicit condition that access is limited to those already living in the municipality (France) or applicants selected by the cooperative network (Quebec). In other words, that the most undesirable, stigmatised groups are excluded.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ESP_170_0015