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Titre Grèce : un retour factuel sur un terrorisme méconnu
Auteur Christophe Chiclet
Mir@bel Revue Confluences Méditerranée
Numéro no 102, automne 2017 Terrorisme(s)
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 133-144
Résumé Terre de violence politique et sociale, comme l'Espagne, la Grèce n'a pas connu de mouvements terroristes jusqu'à la dictature des colonels de 1967 à 1974. Cependant au retour de la démocratie à Madrid en 1975 et à Athènes en 1974, certains groupes ont continué la lutte armée ; nationaliste au Pays basque, marxiste-léniniste en Grèce. A Athènes les deux groupes les plus sérieux ont été en grande partie démantelés en 2002-2003. A noter que les autorités américaines, avant les attentats du 11 septembre, avaient décrété que les terroristes grecs étaient les plus dangereux du monde. En effet, les agents américains étaient la cible privilégiée de ces groupes. De ce fait les groupes armés étaient sûrs d'obtenir le soutien de la majorité des Grecs ayant souffert de l'ingérence américaine de 1947 à 1974 qui est aussi à l'origine de la tragédie chypriote de juillet-août 1974. Depuis quelques années sont apparus de nouveaux groupes, moins puissants, qui se sont fait connaître, entre autres, en envoyant des lettres piégées à Berlin et au siège parisien du FMI au printemps 2017. Provenant de la mouvance anarcho-autonome, ils incarnent les enfants perdus de la crise économique. Au départ engagé contre la dictature, devenu anti-impérialisme, ce terrorisme s'attache maintenant au combat contre l'austérité.Cette nouvelle figure du terrorisme appelle un retour sur l'histoire. Moins pour percevoir une généalogie entre ce terrorisme récent et des phases antérieure de violence politique, que pour faire un point, essentiellement factuel sur une trajectoire finalement très méconnue.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_102_0133