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Titre La première description des métiers de Paris : le Dictionarius de Jean de Garlande (vers 1220-1230)
Auteur Frédérique Lachaud
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 16, juillet 2006 Consommer en ville au Moyen-Âge
Rubrique / Thématique
Consommer en ville au Moyen-Âge
Page 91-114
Résumé Souvent cité par les historiens du Paris médiéval, le Dictionarius de Jean de Garlande demeure un texte méconnu. Cette première description des activités parisiennes, qui retrace ce que l'auteur a pu observer dans les rues de la ville, est en fait un traité lexicographique destiné à enseigner le vocabulaire de la vie quotidienne à de jeunes étudiants: à ce titre, il relève de traditions variées d'enseignement du latin, mais prend également place dans le contexte des efforts de l'école de Saint-Victor pour créer une terminologie savante du monde des objets. Son contenu permet de saisir l'atmosphère de la rue médiévale et quelques aspects de l'activité commerciale et artisanale, tels les marchands ambulants, les métiers féminins, les divisions au sein des métiers. Mais il reflète aussi une approche spécifique du fait urbain, faite à la fois de fascination – le traité peut être considéré comme un contribution au genre de la laus urbis – et de répulsion devant ce que l'auteur considère comme la turpitude morale de la ville.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The first description of the Parisian trades: the Dictionarius of John of Garlande (c. 1220-1230) The Dictionarius of John of Garlande is often quoted by specialists of medieval Paris but remains badly known. This first depiction of Parisian activities, which recreates what the author has seen in the streets of the town, is actually a lexicographical tract written in order to teach young students the vocabulary of everyday life. In this respect, it fits within a rich educational tradition, but also takes place in the context of the endeavours of Parisian schools to create an academic terminology for the world of objects. Its contents allow us to get a glimpse of the atmosphere of the medieval street and of the activities of some traders and craftsmen: peddlers, women's work, divisions of tasks within crafts. It also reflects a particular approach to the urban phenomenon, made of a mixture of fascination – the treatise may be seen as a contribution to the genre of the laus urbis – and repulsion faced with what the author considers to be the moral turpitude of the town.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_016_0091