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Titre Parler de Dieu après une catastrophe : L'exemple de prédicateurs catholiques après l'incendie du Bazar de la Charité (4 mai 1897)
Auteur Jacqueline Lalouette
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 34, août 2012 Prédications en ville
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 93-110
Résumé Le 4 mai 1897, un terrible incendie ravagea le Bazar de la Charité à Paris. Cette catastrophe donna lieu à de nombreuses cérémonies religieuses, essentiellement catholiques. Le 8 mai, un service funèbre fut célébré à Notre-Dame de Paris, en présence du président de la République et de nombreuses personnalités françaises et étrangères. Le prédicateur, le R.P. Ollivier (O.P.) présenta la tragédie comme un châtiment destiné à punir un « siècle orgueilleux » et plus spécialement la France, oublieuse de sa vocation et de ses traditions. Son discours fit scandale et engendra de vives polémiques. D'autres prédicateurs, surtout des dominicains, entretinrent leurs auditeurs de la tragédie du Bazar à l'occasion de services funèbres célébrés à la demande d'une œuvre, par exemple l'Œuvre des Noviciats dominicains ou l'Œuvre Saint-Michel. À l'exception du R.P. Boulanger, ils évitèrent les allusions politiques pour se consacrer à une réflexion religieuse sur le sens de la souffrance et du sacrifice et sur la rédemption de l'humanité, à laquelle les victimes avaient été associées par leur « martyre ». L'image de Dieu qui s'en dégage est celle d'un Dieu terrible, qui est en même temps un Dieu d'amour, puisqu'il ne châtie que pour sauver. En ce mois de Marie, on ne peut que relever le silence presque total fait sur le nom de Marie, lors de ces cérémonies dans lesquelles il était essentiellement question de femmes et de jeunes filles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Speaking of God After a Catastrophe: The Example of Catholic Preachers After the Fire at the Paris Charity Bazaar (4 May 1897)On 4 May 1897, a terrible fire ravaged the Paris Charity Bazaar. This catastrophe gave rise to several religious ceremonies, mostly Catholic. On 8 May, a funeral service was held at Notre Dame de Paris, attended by the President of the French Republic and several French and foreign dignitaries. The preacher, Reverend Father Ollivier (Order of the Dominicans), presented the tragedy as punishment for a ‘‘prideful century'' and more particularly for France, which had forgotten its purpose and traditions. His sermon created a scandal and triggered heated debate. Other preachers, especially Dominicans, spoke to their audiences of the tragedy of the Charity Bazaar, following requests from the Œuvre des Noviciats Dominicains or the Œuvre Saint-Michel. Apart from Reverend Father Boulanger, they all avoided political allusions and focused on a religious meditation on the meaning of suffering and sacrifice, as well as the redemption of humanity, which all the victims contributed to through their ‘‘martyrdom''. The image of God that does not intervene is one of a terrible God, who is also a God of love, as he punishes only to save. In May, Mary's month, we can only note the near total silence surrounding the name of Mary during these ceremonies, which mourned mainly women and young girls.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_034_0093