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Titre ‪« Nous exécrons le racisme » : contrôle migratoire et approche culturaliste des crimes racistes dans la France des années 1970‪
Auteur Rachida Brahim
Mir@bel Revue Cultures & conflits
Numéro no 107, automne 2017 La production officielle des différences culturelles
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 43-60
Résumé Durant les années 1970, la politique d'immigration française a connu une inflexion qui s'est manifestée par un durcissement des conditions d'entrée et de séjour. Durant cette même décennie, parallèlement aux actions menées par les militants du Mouvement des Travailleurs Arabes, les autorités algériennes ont régulièrement politisé les agressions prenant pour cible leurs ressortissants. À travers le blâme raciste, il s'agissait d'exercer une pression sur le gouvernement français au moment même où le nombre de migrants algériens autorisés à entrer sur le territoire faisait l'objet de négociations soutenues. Cette contribution met en exergue les pratiques et opérations discursives par lesquelles les fonctionnaires français relevant du ministère de l'Intérieur se sont au contraire attachés à démontrer que les violences en question n'étaient pas dues au racisme, mais aux difficultés de cohabitation posées par les mœurs et les modes de vie relevant d'une supposée culture « nord-africaine ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪In the 1970s, French immigration policy was reoriented with the tightening of entry and residency conditions. During that same decade, parallel to actions led by activists of the Movement of Arab Workers (Mouvement des Travailleurs Arabes), Algerian authorities regularly politicized assaults against their citizens on French territory. At a time when the number of Algerian migrants authorized to enter French territory was a subject of sustained debate, finger-pointing racism was used to exert pressure on the French government. This article highlights the discursive practices and operations through which French officials of the Ministry of the Interior tried to demonstrate that such acts of violence were not due to racism. Contrarily, French officials argued that attacks were the result of cohabitation difficulties provoked by the moral traditions and lifestyles of the supposed “North African” culture.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CC_107_0043