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Titre Alternative Food Projects, Localization and Neoliberal Urban Development
Auteur Pascale Joassart-Marcelli, Fernando J. Bosco
Mir@bel Revue Métropoles
Numéro no 15, 2014 Politiques urbaines alternatives (1)
Rubrique / Thématique
Articles
Résumé Des mouvements alternatifs d'alimentation ont émergé ces dernières années en réponse à l'insatisfaction croissante envers le système agro-alimentaire industriel mondialisé. Les chercheurs et les activistes ont plus particulièrement encouragé la relocalisation des systèmes alimentaires comme un moyen de favoriser des objectifs tels que la santé, la justice ou encore le développement durable. Bien qu'un grand nombre de chercheurs considèrent les initiatives alimentaires réduisant les chaînes d'approvisionnement, tels que les marchés de producteurs et les jardins communautaires, comme une forme de résistance contre les pressions capitalistes qui grèvent le système alimentaire, d'autres montrent que celles-ci sont de plus en plus populaires parmi les habitants urbains blancs et à haut revenus. Cette contradiction conduit à interroger l'idée selon laquelle un système alimentaire localisé favorise la démocratie et la justice.Cet article s'appuie sur de récentes recherches en géographie relatives aux notions d'échelle et de gouvernance urbaine afin d'analyser le développement des pratiques alimentaires locales en Californie urbaine du sud, et son rôle dans la résistance aux politiques urbaines néolibérales ou dans leur reproduction de. Nous nous concentrons sur les marchés de producteurs, qui connaissent une croissance exponentielle. Après avoir étudié leur répartition géographique dans le comté de San Diego, nous approfondissons notre analyse sur trois marchés qui illustrent chacun de manière spécifique les relations ambivalentes entre l'urbanisme néolibéral et les systèmes alimentaires dits « alternatifs ». En conceptualisant l'échelle locale comme une stratégie, nous portons une attention particulière aux motivations selon lesquelles les acteurs institutionnels participent aux initiatives alimentaires alternatives et à leur rôle dans la reproduction de divisions sociales de l'espace urbain selon les groupes ethniques et les classes sociales. Notre recherche utilise des données quantitatives et qualitatives, y compris des entretiens avec des acteurs clés dans chaque quartier, afin de décrire l'évolution géographique des pratiques alimentaires « alternatives » et de montrer les contradictions auxquelles les acteurs locaux sont confrontés dans la création d'une ville plus juste.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Recent years have witnessed the emergence of alternative food movements responding to growing dissatisfaction with the global, industrial, and corporate food system. In particular, scholars and activists have called for a re-localization of food systems as a way to foster health, justice, sustainability and other goals. Although a growing scholarship views food initiatives that shorten supply chains, such as farmers markets and community gardens, as forms of resistance against the capitalist pressures that strain the food system, other researchers provide evidence indicating that these have become increasingly popular among affluent and white urban residents. Such contradiction puts into question the claim that local food will foster democracy and justice. This article builds upon recent geographic research on scale and urban governance to explore the growth of local food practices in urban southern California and their role in resisting, challenging and reproducing neoliberal urban agendas. We focus specifically on farmers' markets, which have grown exponentially. After investigating their geographic distribution in the County of San Diego, we turn our analytical gaze to three markets that uniquely illustrate the ambivalent relationships between neoliberal urbanism and alternative food systems. Conceptualizing the local scale as a strategy, we pay particular attention to the agenda of institutional actors in supporting alternative food initiatives and their role in reshaping cities along the lines of race and class. The research combines quantitative and qualitative data, including interviews of community stakeholders, to map the changing landscape of alternative food practices and the contradictions local actors face in creating a more just city.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/metropoles/4970