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Titre Travail partisan et sociabilités populaires. Observations localisées de la politisation communiste
Auteur Julian Mischi
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol 16, no 63, 2003 Fréquentations militantes
Rubrique / Thématique
Dossier : Fréquentations militantes
Page 91-119
Résumé Travail partisan et sociabilités populaires : observations localisées de la politisation communiste Julian Mischi L'implantation des partis politiques contribue à la structuration de pratiques collectives en milieu populaire mais également à leur dissimulation, du fait des règles d'uniformisation et de la finalité concurrentielle des entreprises partisanes. S'il est fructueux d'insérer les partis au sein des groupes sociaux qui les portent, il est donc également essentiel de distinguer les sociabilités militantes des sociabilités populaires. L'analyse localisée du PCF permet de montrer comment le parti travaille des sociabilités populaires qui, en retour, transforment ses formes d'expression. Malgré l'importance des technologies de contrôle et de vérification de la primauté du lien partisan sur les autres types d'insertion sociale, à l'échelon local, l'organisation communiste compose avec des sociabilités populaires qui peuvent lui échapper, y compris dans des terres de forte influence communiste. La posture sociohistorique montre, d'autre part, que la crise des solidarités familiales, territoriales ou professionnelles peut être bénéfique pour le PCF qui apparaît comme un vecteur idéologique de maintien d'une cohésion sociale menacée.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Partisan Work among the Working-Class and Labour Modes of Social Relations: Local Observations of the Communist Politicisation Julian Mischi The implantation of political parties simultaneously contributes to structuring collective practices in labour communities and to hiding them, as party actions bring along both homogenisation and compétition. While it is useful to analyse parties within the social groups that back them, it is just as essential to distinguish between activist modes of social relations and overall working-class modes of social relations. The analysis of the French Communist Party (PCF) in local areas highlights the ways in which the party works towards the émergence of labour modes of social relations, which in turn transform the party's own forms of expression. Though the party makes great use of control tools and ensures that the partisan link takes precedence over other forms of social relations, the Communist party must take into account working class forms of social relations at the local level, which can escape its control, even in communist strongholds. A socio-historical approach, moreover, shows that a crisis in traditional solidarity networks (familial, territorial or professional) can have positive repercussions for the PCF which then appears as an ideological vehicle for maintaining that threatened social cohesion.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_2003_num_16_63_1294