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Titre Représentations et gestion de la marginalité sociale : le cas des biffins à Paris
Auteur Hélène Balan
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 2017/3 La France des marges
Page 502-515
Résumé À partir des années 1980, l'intérêt pour la marginalité sociale est allé de pair avec la redéfinition des politiques d'action sociale. La marginalité est une notion relationnelle, qui se définit en négatif par rapport à une norme dominante. La problématique de la marginalité sociale et de son traitement institutionnel, ainsi que des spatialités qui lui sont associées, sera ici appliquée au cas des biffins. Le terme de biffins désigne, d'après un ancien nom des chiffonniers, des vendeurs informels d'articles de récupération. Ils fréquentent des zones de vente informelle qui, à Paris, réunissent des personnes en situation de précarité faisant commerce d'articles de récupération et, dans une moindre mesure, d'articles neufs. Ces marchés, souvent qualifiés dans les médias de « marchés de la misère », font l'objet d'une controverse opposant les partisans d'une reconnaissance des biffins aux tenants de la répression des « marchés sauvages ». Leur construction en tant que problème public apparaît comme soumise aux contingences locales et débouche sur une gestion incrémentale et partielle, au cas par cas.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Since the 1980s, the growing interest for the fringes of society went with an evolution of social policies. The notion of fringes is in itself relational, as it is defined by contrast to a dominant norm. The issue of social fringes and their institutional management, as well as their spatialities, will be applied here to the case of informal rag dealers in Paris, called biffins - the word refers to an old name for rag dealers. They trade on informal sale areas that bring together people in precarious situations selling second-hand items and, to a lesser extent, new items. These markets, often referred to in the media as "misery markets", are a matter of controversy, between people defending an acknowledgment of the biffins' activities and people reclaiming a harsher repression of what they call the "savage markets". Their construction as a public problem appears to be subject to local contingencies, leading to an incremental and partial management, on a case-by-case basis.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/bagf/2159