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Titre ‪Expérience migratoire et exil social dans la migration congolaise : de l'enjeu d'un corpus littéraire en sciences sociales. Biyaoula, Mabanckou et N'Sonde‪
Auteur Mélanie Pénicaud
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro vol. 33, no 1, 2017 Vivre, penser, écrire en exil
Rubrique / Thématique
Dossier thématique
Page 65-89
Résumé Cet article s'appuie sur l'analyse d'œuvres littéraires d'auteurs d'origine congolaise ayant vécu en France pour interroger la migration comme un possible espace d'une convergence disciplinaire entre littérature et sciences sociales. Il conduit à faire l'hypothèse d'un exil de nature sociale, par opposition à l'idée doxatique et restrictive d'un exil synonyme d'une « migration forcée ». Dans ce contexte, l'expérience exilique du Congolais en Afrique et en Europe se situe d'abord dans le continuum d'une « situation coloniale » et se creuse encore dans la migration en France, par le biais d'une marginalisation et d'une violence symbolique, notamment discursive, exercées sur les immigrés au sein de l'État-nation. L'utilisation d'un corpus littéraire dans une perspective anthropologique conduit à interroger la communicabilité des expériences exiliques et par là, à affiner la compréhension des expériences migratoires tout en explorant diverses pistes théoriques et méthodologiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪This article is based on an analysis of literary works written by Congolese authors who have lived in France to consider migration as a possible space for meeting points between literature and social sciences. This leads to hypothesize a social nature of exile in contrast with the dogmatic and restrictive idea seen as a “forced migration”. In this context, the Congolese's exile experience in Africa and Europe lies first in a continuum‪‪ ‪‪of the French “colonial situation” and is strengthened in case of migration to France, through marginalization and symbolic violence, mainly discursive, exerted on immigrants inside the Nation-State. The use of a literary corpus from an anthropological angle leads to question the communicability of exile experiences and hence to refine the comprehension of migratory experiences while exploring varied theoretical and methodological tracks.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_331_0065