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Titre The Time of Appearance: A Recovery of the (Non)Theological- Temporal in Arendt's Political Thought
Auteur Setareh Shohadaei
Mir@bel Revue Raisons Politiques
Numéro no 70, mai 2018 Spectres d'Arendt
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 29-45
Résumé ResumeCet article recherche Dieu dans la pensée politique d'Hannah Arendt. Si pour cette dernière, la souveraineté relève d'une problématique théologique du singulier, je postule que les limites souveraines de sa théorie de la natalité doivent être recherchées du côté du théologique. En traçant les différentes structures temporelles comprises par la logique de la natalité, je soutiens qu'il existe dans la pensée arentienne d'une part, une conception messianique benjaminienne du temps comme rupture et, d'autre part, une compréhension chrétienne augustinienne d'un temps linéaire et continu. Chaque structure nous conduit, dans ses propres termes, à une logique de la souveraineté. Contre la littérature qui tend à lire Arendt dans l'un ou l'autre cadre temporel, je conçois qu'un mouvement simultané et oscillant de l'un à l'autre est nécessaire et rendu possible grâce à l'idée nietzschéenne d'« éternel retour »: c'est un temps cyclique qui, en rendant apparente la répétition de ruptures et de continuités, affirme, pluralise et dépasse les temporalités théologiques hérités par la politique comme natalité.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article looks for God in Hannah Arendt's political thought. If for Arendt, sovereignty is a theological problematic of the singular, then I posit that the sovereign limits of her theory of natality must be sought in the theological. By tracing the various temporal structures that the logic of natality necessitates, I argue that present in Arendt's thought are both a Messianic Benjaminian conception of time as rupture, and a Christian Augustinian understanding of linear and continuous time. Each structure on its own terms leads us to a logic of sovereignty. Against the literature that tends to read Arendt within one or the other temporal framework, I devise that a simultaneous and oscillating movement between the two temporalities is necessary and possible through the Nietzschean idea of “the eternal return”: a cyclical time which in rendering apparent the repetition of rupture and continuity, affirms, pluralizes, and overcomes the theological temporalities inherited by politics as natality.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_070_0029