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Titre Le projet de sol de la métropole montagne : Grenoble, de plaines en pentes
Auteur Charles Ambrosino, Jennifer Buyck
Mir@bel Revue Revue de Géographie Alpine
Numéro vol. 106, no 2, 2018 Métropoles alpines. Vers une nouvelle alliance entre villes et montagnes ?
Résumé Alors que la montagne constitue pour la région urbaine grenobloise à la fois une condition géomorphologique intangible et un marqueur identitaire structurant pour bon nombre d'activités, elle demeure le grand absent des politiques métropolitaines. L'ambition « d'affirmer son statut de métropole montagne » et « de repenser son rapport à la montagne, à la pente, dans toutes ses dimensions et spécificités » constitue certes un objectif désormais clairement affiché dans les documents de planification. Mais, une lecture attentive révèle que l'image de la montagne, telle qu'elle est mobilisée, n'échappe pas aux figures imposées de la modernité : celle-ci y est présentée à la fois comme une réserve naturelle à préserver, un emblème à mettre en scène et un espace ludo-récréatif dévolue au tourisme. Au-delà de cette vision finalement fonctionnaliste de la ville alpine, ne considérant la montagne que comme un objet parmi d'autres, quelles sont réellement les actions urbanistiques mises en place ? Que nous disent-elles des représentations de cette « métropole montagne » en construction, de sa mise en récit et de son projet ? Et plus généralement, que nous enseignent-elles sur le sens des processus de projet et sur notre conception du paysage ? C'est en mobilisant les travaux issus de multiples ateliers de projet urbain conduit à l'Institut d'Urbanisme et de Géographie Alpine et la notion de « projet de sol » (ou urbanisme des espaces ouverts) développée dans les années 1990 par l'urbaniste italien Bernardo Secchi que nous proposons de répondre à ces interrogations.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Mountains are both an intangible geomorphological condition of and a structuring identity marker for a good number of activities in the Grenoble region. And yet, they stand out because of their absence from metropolitan policies. Such an absence calls the Grenoble metropolis project and its cultural basis into question – all the more so because the ambition “to assert its status as a mountain metropolis” and “to rethink its relationship with the mountains and their slopes in all its aspects and specificities” is an objective that is clearly stated in the planning documents. A careful reading of these documents reveals that the image of the mountains, as used therein, has not escaped the concepts imposed by modernity: they are presented as a nature reserve to be preserved, an emblem to showcase and a recreational activity area surrendered to tourism. Beyond what can only be described as a functionalist vision of an Alpine city, that is, a view that considers the mountains merely as objects among many others, what urban planning activities have actually been rolled out? What do they tell us about the representations of this “mountain metropolis” under construction, its narrativisation and its goal? And more generally, what do they teach us about the direction that the processes are taking and about our conception of the landscape? We propose to answer these questions by making use of the work that has resulted from the many urban project workshops held at the Urban Planning and Alpine Geography Institute (IUGA), as well as the notion of “progetto di suolo” (land design project) that Italian urban planner Bernardo Secchi developed in the 1990s.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rga/4088